Des élus locaux et des salariés avaient reçu des invitations pour une cérémonie prévue vendredi et la venue du PDG d'EDF Luc Rémont était attendue. Toutefois, les ultimes détails de la négociation n'ont pas encore été réglés et l'événement est repoussé.
"Bonjour, veuillez noter (...) que l'événement envisagé demain 1er décembre n'aura pas lieu", indiquait jeudi un message adressé aux salariés. Plusieurs élus ont également été avertis du report de l'événement. L'accord définitif de cession de la branche nucléaire de GE à EDF avait été signé en novembre 2022. La réalisation de l'acquisition était alors envisagée pour le second semestre 2023.
"Les salariés sont pris en otage"
Interrogé par l'AFP en milieu de semaine, EDF avait indiqué être "tout proche" de la finalisation du rachat sans toutefois confirmer la date. "Qu'est-ce qui fait qu'à quelques heures de l'officialisation, après des mois de discussions, ça bloque ?", interroge Saïd Bersy, de la CGT, qui travaille dans l'entité fabriquant la turbine Arabelle. "On a même déplacé les turbines pour faire de la place dans l'atelier" pour la cérémonie, regrette Daniel Jeanblanc (CGT), regrettant l'annonce de son report par un simple mail laconique. "On aimerait une explication", interpelle encore Laurent Santoire (CGT), qui regrette l'absence de communication. "Les salariés sont pris en otage".
"La CFE-CGC regrette profondément de n'avoir aucune information officielle venant de la direction", abonde Laurent Humbert, du syndicat CFE-CGC. EDF et GE avaient annoncé en février 2022 "un accord d'exclusivité" pour discuter du rachat par l'énergéticien français de GE Steam Power, branche du conglomérat américain qui fabrique notamment les turbines Arabelle équipant les réacteurs nucléaires. Emmanuel Macron annonçait alors, depuis Belfort, la relance d'un vaste programme nucléaire français.
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Le périmètre du rachat comprend "notamment la fourniture des équipements pour les nouvelles centrales nucléaires, dont les turbines Arabelle, ainsi que la maintenance et les mises à niveau des équipements des centrales nucléaires existantes hors Amériques", avait précisé EDF. "Les turbines à vapeur de GE Steam Power peuvent notamment équiper les réacteurs de technologie EPR et EPR2 (European Pressurized Reactor) ainsi que les SMR (Small Modular Reactor)".
Selon une source syndicale, le rachat concerne environ 2.500 salariés en France (1.343 à Belfort), et 3.400 au niveau mondial.
(AFP)
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