Livres dans la Boucle : le corrigé de la dictée de Sorj Chalandon "Citadelle m'était contée"

Publié le 21/09/2019 - 18:22
Mis à jour le 21/09/2019 - 18:22

146 participants et trois gagnants. La seconde édition de la dictée des « Livres dans la Boucle » est déjà un incontournable. Déjà gagnant l’an passé, Philippe Dessouliers l’emporte avec une seule faute, mais il offre son prix… Et vous ?Combien de fautes? Testez-vous sur la dictée de Sorj Chalendon !

4e édition pour Livres dans la Boucle, mais 2e édition pour cette dictée

Sorj Chalandon succède à Daniel Picouly qui avait composé l’an dernier la première dictée de Livres dans la Boucle (un texte customisé par l’auteur de l’Homme qui rit de Victor Hugo). Sorj Chalandon a également écrit un texte spécialement pour l’occasion. C’est la Citadelle de Besançon qui l’a inspiré, le titre de la dictée cette année : « Citadelle m’était contée ».

2e édition pour cette dictée qui est devenue, dès l’an dernier, l’un des temps forts du festival. Très attendue, les places se sont arrachées dès l’ouverture des réservations, avec un public qui vient parfois de loin : Belfort, Voujeaucourt, Les Rousses, Les Braiseux, Champagnole, Dijon..., de la frontière suisse et même de la région parisienne.

Philippe Dessouliers, déjà gagnant l’an passé, l’emporte à nouveau cette année avec une seule faute, mais il offre le 1er prix à Agnès Morizet, seconde de l’épreuve

  • 1- Agnès Morizet (3 fautes)
  • 2- Franck Bonello (4 fautes)
  • 3- Dominique Gautheron

Cette dictée est organisée en partenariat avec le CLA qui offre le 1er prix et met à disposition ses professeurs de français pour assurer la correction des nombreuses copies.

  • 1er prix : un stage de langue (CLA)
  • 2e  prix : un bon d’achat en librairie de 200 € (Grand Besançon)
  • 3e prix : un bon d’achat de 100 € (Grand Besançon)

Voici le texte original et sans fautes de Sorj Chalandon

DICTÉE : Citadelle m’était contée

Des chasseurs-cueilleurs du paléolithique à l’oppidum séquane de la Gaule celtique, la boucle du Doubs a toujours été convoitée. Dans les temps anciens, murailles, remparts et courtines protégeant le mont Saint-Etienne ont cruellement manqué aux Bisontins. Imaginez un instant des hordes burgondes s’écrasant sur le front royal. Les Germains terrassés devant le bâtiment des Cadets. Voyez les Goths, les Huns, les Alamans, les Francs, les Tervinges ou les Ostrogoths briser leurs lances ridicules sur les moellons du front Saint-Etienne. Mais non, face aux fourches huguenotes, aux glaives du Saint-Empire romain germanique, aux traités scélérats et aux alliances entre têtes couronnées, la cité était sans autre défense que ses remparts médiévaux.

Il aura fallu attendre le 29 septembre 1668 pour que soit bâtie, au faîte d’un anticlinal grandiose barré par trois fronts bastionnés, la citadelle de Besançon. Un ouvrage militaire parcouru de chemins de ronde, flanqué d’orillons protégeant les canons et hérissé d’échauguettes, souvenirs des bretèches du château fort médiéval, avec sa motte castrale et ses mâchicoulis.

Louis XIV rêvait d’une ceinture d’airain pour protéger les frontières de l’Est. Et Sébastien Le Prestre de Vauban en avait dessiné le squelette, avant que les Espagnols ne s’emparent de la Franche-Comté et élèvent seuls les fortifications, sans se soucier de l’avant-projet détaillé de l’architecte français.

En 1674, les Bisontins restent écartelés entre le sceptre des Bourbons et la couronne d’Espagne. Le roi Soleil va alors leur imposer sa loi. Le 26 avril, Paris assiège Besançon. La cité résiste vingt-sept jours aux arquebusiers du duc d’Enghien et aux boulets en fer de l’artillerie royale, avant de plier. Bientôt, la Franche-Comté sera fleur de lys. Et Vauban, le dispendieux, terminera sa place forte en y rajoutant tant de ravelins et de bastions retranchés que le roi, saisi par son coût, lui demandera si les murailles étaient en pierre ou en or.

L’histoire de cette citadelle mériterait de figurer – « plaise à Dieu » – en bonne place sur le blason de Besançon : l’écu d’or, à l’aigle de sable tenant de ses serres deux colonnes de gueules brochant sur les ailes.

Brave citadelle. En 1814, les Autrichiens s’y cassent le nez. En 1871, les Prussiens s’y fracassent les dents.

Triste citadelle. En juin 1940, les enfants vert-de-gris des cavaliers uhlans s’y installent sans combat. Entre ses murs, le 26 septembre 1943, seize patriotes seront fusillés par l’ennemi. Comme l’avait alors maugréé Tristan Bernard, l’immense Bisontin : « En 1914, on disait ‘‘on les aura’’, eh bien maintenant, on les a ».

Sorj Chalandon

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Culture

Nouveaux horaires, Dragon boat… Le programme estival des visites guidées de l’office de tourisme du Grand Besançon

Pour l'été 2025, l’office de tourisme du Grand Besançon a totalement repensé ses visites guidées. Au programme ? La découverte des moments clés de la capitale comtoise, mais aussi des visites surprises et insolites à bord d’un Dragon boat… Voici les temps forts à ne pas manquer.

Besançon en 1910 : Grain d’Pixel lance un appel pour reconstituer une scène historique sur le pont Battant…

Dans le cadre d’un projet collectif mené par l’association Grain d’Pixel à Besançon, les Bisontines et les Bisontins sont invités à venir prendre la pose lors d’une réinterprétation de la prise de vue d’une photo de 1910 sur le pont Battant le 10 mai 2025.

L’art et la danse à l’honneur à Besançon : des expos, mais aussi une vente aux enchères…

Si le musée des Beaux-Arts et d’archéologie de Besançon ainsi que le Frac Franche-Comté ont lancé, les 17 et 18 avril 2025, des expositions où la danse est à l’honneur, en parallèle, une vente aux enchères se tiendra le 23 avril à Besançon avec une réédition posthume en bronze de La Petite Danseuse de quatorze ans d’après le modèle original en cire réalisé par Degas vers 1880…

À Planoise, une école des Arts de la scène pour “ouvrir les champs des possibles”

Porté par la Compagnie Variation47 en partenariat avec la Maison de quartier de Planoise, l’école des Arts de la scène a vu le jour en septembre 2024 à Besançon dans le quartier de Planoise et souhaite aujourd’hui pérenniser son action tout en accueillant davantage de jeunes de 8 à 18 ans. Une cagnotte est actuellement en ligne

Accepté à Berklee, un lycéen bisontin recherche des mécènes pour financer ses études

À seulement 18 ans, Giacomo Riccio, jeune pianiste bisontin, vient d’être admis au Berklee College of Music, l’une des institutions musicales les plus prestigieuses et convoitées au monde située à Boston aux États-Unis. Afin de pouvoir concrétiser son rêve, le jeune bisontin est à la recherche de mécènes ou de soutiens bienveillants pour lui permettre de financer ses études et le coût de la vie sur place.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 7.66
couvert
le 27/04 à 06h00
Vent
0.33 m/s
Pression
1020 hPa
Humidité
93 %