Tous deux sont décernés par l’Association du livre et des auteurs comtois (ALAC), et récompensent pour l’un, une fiction, et pour l’autre, un ouvrage à caractère documentaire (histoire, essai…). Le Conseil régional apporte son soutien en dotant chacun des prix de 3000 euros.
- Carole Martinez s’est vue décerner le prix Marcel Aymé pour son ouvrage Du domaine des murmures, publié chez Gallimard. Celui-ci avait déjà reçu le prix Goncourt des lycéens. Le récit prend vie au Moyen-Age en Franche-Comté, au sein du château de Hautepierre. Il narre l’histoire d’une femme rebelle qui refuse de se marier et s’offre à Dieu.
La jeune auteure, originaire de Moselle, aujourd’hui professeur de français, s’est dit heureuse et a remercié l’ensemble du jury. « Je me sens bien au bord de la Loue, c’est un lieu propice à l’écriture de roman, je pense donc que je vais y rester pour mon prochain récit qui se déroulera cette fois au XIVe siècle », a t-elle expliqué.
Le président du jury de ce prix, Claude Bouheret, a, lui, félicité l’auteure, « choisie à l’unanimité. » Il a dit apprécier les « nombreuses et discrètes références à la Franche-Comté », en faisant notamment un parallèle entre l’héroïne du récit Esclarmonde et la Berthe de joux.
- Le Belfortain Francis Péroz a lui reçu le prix Lucien Febvre pour De Jaurès à Pétain. Itinéraires de Ludovic-Oscar Frossard, publié aux Presses de l’Université de technologie de Belfort-Montbéliard. Son ouvrage conte le destin de cet homme, simple instituteur de village, amené à côtoyer de nombreux acteurs de l’histoire : Léon Blum, Lénine, Trotsky… « Je me suis intéressé à l’évolution de l’opinion des gens de l’époque et au parcours de ce franc-comtois, parti du petit village de Foussemagne. »
Ce qui a donné « un vrai récit historique », selon Jean-François Solnon, qui présidait le jury de ce prix. Ce dernier a salué « une écriture claire et retenue » ainsi qu’un riche travail documentaire. Francis Péroz a lui aussi été choisi à l’unanimité du jury.