"Il n'y a plus d'issue du tout, c'est la fin", a réagi auprès de l'AFP Koray Sukran, secrétaire du CSE et représentant du syndicat Sud Industrie. "Il y a beaucoup de colère, de déception et d'amertume", a-t-il souligné, jugeant"désolant d'avoir gâché un tel outil de travail".
Selon M. Sukran, les derniers espoirs de poursuite d'activité se sont envolés la semaine dernière avec la décision des deux principaux clients, Stellantis et Renault, de ne pas soutenir par des commandes le projet de société coopérative qui cherchait à reprendre l'entreprise.
- Le représentant syndical a dénoncé la "complicité"de l'Etat, qui a "participé à ce qui est arrivé', selon lui. "L'Etat nous a menés en bateau, il n'a validé aucun repreneur", a déploré M. Sukran.
La décision rendue jeudi "est la suite logique de tout ce qui a été décidé pour les fonderies en France : des liquidations les unes après les autres", a estimé pour sa part Nail Yalcin, délégué CGT de MBF, prévenant que "la colère risque de s'exprimer parmi les salariés dans les prochains jours".
"Le tribunal de commerce aurait dû laisser du temps" aux salariés pour "finaliser" leur projet de reprise, Syndicats
A l'audience de la mi-octobre, Me Meyer avait soutenu que le tribunal de commerce aurait dû, plutôt que de liquider la société, "laisser du temps" aux salariés pour "finaliser" leur projet de reprise par l'intermédiaire d'une société participative et coopérative (Scop).
(Avec AFP)