"C'est inadmissible de considérer que, parce que Pierre Moscovici a été un proche de Dominique Strauss-Kahn, il aurait été informé de sa vie privée", a déclaré le député de Corrèze sur France Inter.
"Il y a des règles dans le droit français. On n'est pas responsable de ses amis, de leur comportement privé. On n'est pas forcément informé. D'ailleurs, qui l'était ?", a demandé M. Hollande.
A ses yeux, cela "fait partie de ce que cette campagne charrie de pire : l'amalgame, la suspicion, la dénonciation". "Franchement, nous sommes dans une crise, le pays cherche son destin et sa voie et voilà qu'on fait des polémiques de cette sorte", a insisté le candidat à l'Elysée.
"Je demande à l'UMP - mais enfin, elle nous a donné depuis plusieurs mois l'illustration de ses méthodes - d'avoir pour les Français davantage de respect", a-t-il dit.
Damien Meslot, député du Territoire de Belfort et secrétaire national de l'UMP, s'est demandé mercredi comment M. Hollande pouvait "conserver comme directeur de campagne, Pierre Moscovici, qui se présentait comme un proche de DSK", qui risque une mise en examen pour "complicité de proxénétisme aggravé en bande organisée" et "recel d'abus de biens sociaux" dans l'affaire du Carlton de Lille.
Un autre élu UMP, Sébastien Huyghe, a accusé le candidat PS d'avoir "couvert par son silence" des "affaires de fric et de sexe".
(source : AFP)