LFI et le PS entérinent un accord : "Cette union ne veut en aucune manière dire soumission" (Nicolas Bodin)

Publié le 04/05/2022 - 15:35
Mis à jour le 04/05/2022 - 15:35

EELV dimanche soir, le PCF mardi… et le PS ce mercredi. La France insoumise, forte des 22 % de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle, a réuni ses anciens concurrents pour les scrutins des 12 et 19 juin.

© N Bodin ©
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La France insoumise et le Parti socialiste ont donc officialisé mercredi un accord électoral en vue des élections législatives les dimanches 12 et 19 juin 2022.L'accord est toutefois conditionné à une approbation interne chez les socialistes. "Nous voulons faire élire des députés dans une majorité de circonscriptions, pour empêcher Emmanuel Macron de poursuivre sa politique injuste et brutale (RSA sous condition de travail gratuit et retraite à 65 ans) et battre l'extrême droite" ont déclaré les deux formations dans un communiqué commun.

Les socialistes auraient obtenu un total de 70 circonscriptions comme l'avait déjà indiqué mardi soir le PS sans préciser combien étaient gagnables.

Nicolas Bodin, à la tête du groupe PS au conseil municipal de Besançon au sein de la majorité de la maire EEL Anne Vignot, parle dans une tribune d'un évènement important.

Tribune de Nicolas Bodin

"Les électeurs nous ont indiqué, tout au long de cette élection présidentielle, leur volonté d'union, le message a été entendu.

Souvent l'exemple du Front populaire (1936) est cité et il est vrai que plus d'un siècle après de nombreuses mesures ont marqué notre pays : les premières semaines de congés payés, la réduction du temps de travail à 40h par semaine, les conventions collectives même si l’on doit garder à l’esprit la courte durée de cette période politique mémorable.

Pour autant, cette union ne veut en aucune manière dire soumission et le PS demeure, et de très loin, en nombre d’élus, le premier parti de Gauche sur l'ensemble du territoire français.

Je constate que cette union populaire sociale et écologiste affole, je n'aurais pas de mots pour ceux qui terminent leur carrière d'élu dans la Macronie dont dès à présent, et c'est bien normal, on voit poindre la fin de vie tant les ambitions vont s'exacerber en son sein entre macronistes issus de la droite ... les Macronistes issus de la gauche n'en seront alors que les spectateurs impuissants.

En avant donc pour cette large union, en demeurant très très exigeants sur nos propres valeurs et nos convictions (Europe, Laïcité, Défense ...).

S'allier sans se renier, exercice difficile et l'avenir sera certainement semé d'embuches, mais l'objectif doit demeurer de gouverner durablement sans perdre ses objectifs, sans se laisser aller à la facilité et en ignorant ou méprisant le réel.

Notre époque nous condamne, souvent par facilité, à des choix tranchés. Pour ma part, je continue à croire qu’il existe réellement des espaces politiques entre la République en Marche et la France Insoumise.

Vaste débat, vaste combat et je crois plus que jamais à la sociale-démocratie qui demeure dans sa méthode et dans ses objectifs, plus que jamais, d'actualité.

"L'union de 1965, j'en mesure les imperfections, avec ses élans romantiques, et ses grands mots de toujours. Mais elle a remué quelque chose au cœur de notre peuple. L'espérance, je crois" (F. Mitterrand, la rose au poing, Flammarion, 1976)

Nicolas Bodin

Président du groupe municipal Parti Socialiste à Besançon

2e vice-président de Grand Besançon Métropole en charge de l'économie et de l'emploi

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