L’eurodéputé Christophe Grudler dénonce la décision d’Eumetsat

Le député européen Christophe Grudler (Modem/Renew Europe), spécialiste des questions spatiales au Parlement européen, a fermement interpellé le directeur général de l'agence européenne de météorologie par satellite Eumetsat, lors d'un rendez-vous ce jeudi 4 juillet 2024, qui suivait la décision de lancer un satellite météorologiqque européen sur un lanceur non-européen.

Christophe Grudler © Christophe Grudler/Facebok

L'Organisation européenne pour l'exploitation des satellites météorologiques (Eumetsat) a annoncé le lancement de son prochain satellite européen par l'entreprise américaine SpaceX. Le lancement devait initialement être effectué par une Ariane 6, avec qui Eumetsat avait conclu un contrat pour quatre lancements dès 2025.

Une décision contre-productive ?

Pour Christophe Grudler, cette décision est inacceptable et va à l'encontre des intérêts des États membres d'Eumetsat et de la politique de l'organisation elle-même.

''Elle va également à l’encontre des emplois en Europe, de notre souveraineté technologique, et est tout simplement incompréhensible à quelques jours du premier lancement du lanceur européen Ariane 6, qui participera à l’indépendance européenne d’accès à l’espace'' déclare le député qui a eu, ce matin, un échange avec le directeur général d'Eumetsat, Philips Evans. Le message était clair. Christophe Grudler ''appelle l’organisation d’Eumetsat à revenir immédiatement sur cette décision, et à choisir un opérateur de lancement européen.''

Le choix Ariane 6

''Si le succès d’Ariane 6 est confirmé lors de son lancement inaugural la semaine prochaine, il n’y a aucune raison qui justifierait qu’Eumetsat n’utilise pas de lanceur européen.'' L'eurodéputé sera présent au Centre spatial européen de Kourou mardi 9 juillet prochain pour assister au lancement inaugural d’Ariane 6.

''Si les organisations européennes n’appliquent pas elles-mêmes la préférence européenne dans leurs lancements, alors nous pouvons faire une croix sur des milliers d’emplois en Europe et sur notre autonomie stratégique. Je ne l’accepterai jamais.'' conclut-il.

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