Polémique
Le 20 septembre 2012 lors du conseil municipal, le PS Jean-Sébastien Leuba se lance dans une argumentation à la suprise générale. « Je ne fais pas de procès d'intention aux personnes (…)Je me contente d'essayer de faire mon travail de Conseiller municipal en posant des questions dans un souci d'éclaircissement, de transparence et si possible d'apaisement… » Raté pour celui qui souhaitait « juste » comprendre pourquoi il était proposé de verser 25 000 euros à l’automne puis 32 500 en janvier en plus des 40 000 euros alloués en juillet « Soit en 7 mois, 97 500€ ». Il n'en fallait pas plus pour relancer le feuilleton du Pavé...
Jeudi, l’UMP bisontine (Jean Rosselot, Pascal Bonnet, Michel Omouri, Jean-Marie Girerd) réagit, modérément. « Nous n’avons jamais eu de réponse de fond à nos interrogations, mais la dénonciation de rumeurs sans rapport avec le sujet voire des menaces de la part de l’Exécutif. La vérité et la transparence sont urgentes. Le Maire et son équipe les doivent aux Bisontins : il s’agit d’argent public et de dignité du pouvoir municipal ».
Gonon dépose deux recours devant le tribunal
Le conseiller Modem Philippe Gonon n’hésite pas à aller plus loin. « Fallait-il du courage à ce conseiller municipal issu de la majorité pour publiquement s’interroger sur les dépenses du Pavé en Chine, à New York, ou bien sur les achats d’œuvres d’art réalisés par la ville auprès du Pavé (alors anonyme) pour des sommes importantes ».
Le conseiller municipal centriste a donc déposé deux recours devant le tribunal administratif de Besançon et va demander au maire de mettre en place une commission d’enquête municipale, composée de membres de la majorité et de l'opposition, pour étudier les conditions d’utilisation des subventions par le Pavé depuis 2008 , date de la nomination de Monsieur Dahoui en tant qu’adjoint à la culture. « Il serait souhaitable que, pendant le temps où la justice va instruire le dossier et où la commission d’enquête va œuvrer, l’adjoint à la culture soit suspendu… »
Une affaire purement politique ?
Principal mis en cause dans cette affaire, l'adjoint à la culture dénonce le "poujadisme populiste" émanant de l'élu Modem. Pour sa défense, son entourage souligne qu'il ne prend part à aucune décision liée à la structure culturelle. Jean-Louis Fousseret, qui soutient son adjoint, s'est dit garant de la transparence sur ce dossier.
Dans cette affaire, il est plus question de querelles que de culture même si les arcanes de la politique bisontine peuvent s'apparenter à un art devenu très contemporain !
À moins de deux ans des élections municipales, chacun cherche donc à se démarquer sur fond de morale politique et de transparence. Une tendance certes louable, mais qui net sert aujourd'hui qu'à alimenter un esclandre médiatico-politicien, très lointain, des préoccupations des Bisontins...