Avec 97 % des objectifs remplis, Grenoble se positionne en tête du classement, suivie par Strasbourg et Lyon (77 % chacun). "Ces villes ont mis en place des mesures concrètes pour réduire le nombre d'animaux tués pour l'alimentation et promouvoir une alimentation plus durable", selon l'association. Montpellier (70 %), Lille (70 %), Pessac (68 %), Bordeaux (66 %) et Paris (65 %) complètent le haut du classement, confirmant leur engagement dans cette dynamique.
Besançon perd deux places
Parmi ces 13 villes engagées, Besançon occupe la 11ème place avec 53 % des objectifs atteints. La capitale comtoise montre une volonté de progresser dans la protection des animaux et l'intégration d'alternatives éthiques dans ses politiques publiques. À titre d'exemples, les cantines scolaires proposent aujourd'hui deux repas végétariens par semaine, une conseillère municipale, Marie-Thérèse Michel, est déléguée à la condition animale et des campagnes sont menées plusieurs fois par an pour stériliser les chats errants.
L'évaluation des villes repose sur un ensemble de 20 mesures visant à améliorer la condition animale. Parmi ces critères figurent la végétalisation de l'alimentation, la mise en place d'une délégation municipale dédiée à la condition animale, la transparence des fourrières, ainsi que la stérilisation des chats errants et l'adoption de solutions alternatives à l'abattage des pigeons.
Des avancées, mais une implication encore inégale
Malgré les efforts de certaines municipalités, la majorité des 132 villes évaluées par L214 reste en retrait sur ces questions. "Si des initiatives comme l'interdiction du foie gras lors des réceptions officielles ou l'intégration d'objectifs de réduction de la consommation de viande sont à saluer, elles restent trop peu nombreuses" selon l'association.
Pour Erwin Goeller, chargé de la campagne "Une ville pour les animaux", "le classement 2024 prouve que les propositions portées par L214 pour améliorer la condition animale sont réalistes et atteignables. Ces mesures ne restreignent aucune liberté, elles offrent au contraire des alternatives clés en main plus respectueuses des animaux, de la santé publique et de l’environnement. Nous appelons les pouvoirs publics à adopter des politiques permettant de réduire de moitié le nombre d’animaux tués pour l’alimentation d’ici 2030."