Le rapport de la SSMSI de 2021 concernant les violences physique a été communiqué jeudi 27 avril 2023 et annonce 185.000 victimes contre 135.000 mis en cause pour ce type d’infraction. Après une baisse de 10 % en 2020, le nombre des victimes enregistrées revient à un niveau similaire à celui de 2019.
Une majorité de violences non-aggravées
Les violences faites sur 185 000 victimes, enregistrées par les services de police et de gendarmerie ont, pour 51% des violences, entrainées aucune incapacité de totale de travail (ITT) et pour 40% de celles-ci, entrainées une ITT d’au moins 8 jours. Les violences plus graves comme la torture, l’acte de barbarie, la mutilation… s’élèvent à 9% avec ITT supérieure à 8 jours.
Les hommes davantage concernés par les violences
Les victimes et les mis en cause sont majoritairement des hommes et concernent respectivement 74% et 84% de ceux-ci. Les hommes enregistrés sont plutôt jeunes : 25% des victimes et 37% des mis en cause ont entre 15 et 24 ans.
Où se produisent ces violences ?
43% de ces violences se produisent dans des lieux publics extérieurs. Cependant le lieu varie en fonction de l’âge et du sexe des victimes. Les mineurs sont victimes de violences à l’école et cela concerne 30% des violences enregistrées. Les femmes subissent ces violences dans des lieux à l’accès restreint ce qui concerne 44% des violences.
Les grandes villes et les départements d’outre-mer plus touchées par les violences
Les communes rurales, contrairement aux grandes agglomérations, sont moins touchées par les violences physiques enregistrées. Celles-ci varient en fonction du degré d’urbanisation du département. Les départements d’outre-mer eux affichent les plus forts taux de victimes enregistrées par habitant. En Guyane ainsi qu’en Guadeloupe et qu’à Mayotte, pour 1.000 habitants plus de 5,2 personnes sont victimes de violences hors cadre familial.
Un tiers des mis en cause récidivistes
En 2021, le SSMSI enregistre 135.000 mis en cause pour violences physiques commises en dehors de la famille. 84% de ces personnes sont des hommes et 37% d’entre eux ont entre 15 et 25 ans. Le service révèle que près d’une tiers des mis en cause pour ce délit ont commis d’autres types d’infractions.
Les victimes se taisent
Selon l’enquête de victimation Genese faite en 2020, seulement 37% des victimes de ces violences, âgées de 18 ans à 74 ans, déclarent avoir subies celles-ci à la police ou à la gendarmerie.
Les violences en Franche-Comté
En Franche-Comté dans le 70 et le 39, pour 1.000 habitants moins de 2,3 personnes ont subis des violences physiques hors cadre familial. Dans le Doubs de 2,3 à 3,2 personnes, pour 1.000 habitants ont été victimes de ces violences. Le département du Doubs avec ces statistiques est le département de la Franche-Comté le plus violent.