Les tarifs de l'électricité vont augmenter de 10% au 1er août

Publié le 18/07/2023 - 14:55
Mis à jour le 18/07/2023 - 14:43

Le gouvernement a annoncé mardi une hausse de 10% des tarifs réglementés de l'électricité au 1er août, signe de la fin progressive du bouclier tarifaire mis en place depuis deux hivers pour réduire les factures des Français.

 © pexels pixabay CC0
© pexels pixabay CC0

Cette hausse prévisible concerne les clients "raccordés à un compteur d'une puissance jusqu'à 36 kilovoltampères", soit les ménages, artisans, petits commerces et artisans; les grandes entreprises ne bénéficient pas du bouclier tarifaire.

  • La dernière hausse datait de février et s'élevait à 15%, après 4% en février 2022. Depuis 2021, le tarif réglementé de l'électricité, dont dépendent quelque 23 millions de clients, aura donc augmenté de 31%.

"Avant la hausse (de 10%, NDLR), la facture était de l'ordre de 1.640 euros par an. Après la hausse, elle sera à 1.800 euros", pour un consommateur moyen au chauffage électrique qui consomme 7 MWh par an, soit une augmentation de 160 euros en moyenne, calcule le gouvernement.

"A partir du 1er août, le bouclier tarifaire continuera de prendre en charge la protection des Français à plus du tiers de leur facture, de l'ordre de 37% de la facture de l'électricité, qui continue à être le niveau actuellement assuré qui est de l'ordre de 43%", selon le gouvernement qui insiste sur le fait que le tarif de l'électricité en France restera parmi les plus bas d'Europe.

La note aurait par ailleurs pu être plus salée puisque la Commission de régulation de l'énergie (CRE) recommandait une hausse de 74,5% taxes comprises en constatant la hausse des coûts énergétiques, mais le gouvernement a opté pour limiter la hausse à 10%.

D'après des estimations de la Commission de régulation de l'énergie, les prix de l'électricité auraient bondi de 35% en 2022 et de 100% en 2023 s'il n'y avait pas eu le dispositif protecteur du bouclier tarifaire.

Selon la Commission de régulation de l'énergie, quelque 21,6 millions de clients résidentiels (sur 34 millions) bénéficiaient du tarif réglementé de l'électricité au 31 décembre 2022. En outre, 1,5 million de petits clients non résidentiels étaient au tarif réglementé à la même date.

Bouclier tarifaire

La hausse annoncée mardi n'est pas une surprise. Le ministre français de l'Economie, Bruno Le Maire, avait annoncé en avril qu'il mettrait un terme au bouclier tarifaire sur les prix de l'électricité, annoncé à l'automne 2021 par Jean Castex, Premier ministre, pour lutter contre l'inflation énergétique qui commençait, avant même la guerre en Ukraine.

"Dès lors qu'on doit faire des économies, il faut notamment sortir des dispositifs spécifiques qu'on a mis en place pendant la crise de l'inflation", "ça veut dire qu'on va devoir sortir progressivement du bouclier tarifaire sur les prix de l'énergie", d'ici 2024, avait confirmé récemment le ministre délégué aux Comptes publics Gabriel Attal sur RTL.

Le prix de l'électricité dépend largement des cours du gaz naturel en Europe. Le prix de référence du gaz sur le continent, historiquement sous les 20 euros le MWh, est monté jusqu'à plus de 300 euros à l'été 2022, mais il est largement redescendu, jusqu'à environ 25 euros en ce moment.

Le gouvernement a saisi lundi soir le Conseil supérieur de l'énergie (CSE) sur les tarifs réglementés de vente de l'électricité, afin d'obtenir son avis sur la hausse prochaine des prix. Le tarif de l'électricité est révisé deux fois par an, en août et en février, et la prochaine augmentation serait donc à prévoir pour février 2024. Le bouclier énergétique coûte très cher à l'Etat. Le gouvernement a évalué son coût fin 2022 à 110 milliards d'euros entre 2021 et 2023.

La réduction du bouclier tarifaire de l'électricité et du gaz permettra ainsi des économies de près de 14 milliards d'euros dans le budget 2024, auxquels s'ajoute aussi la fin du guichet d'accompagnement pour les entreprises très consommatrices d'énergies, selon Bercy.

(Source AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Economie

”Le Besançon bashing, il y en a marre ! ” : Grand Besançon Métropole lance la Manufacture du bonheur…

Anne Vignot, présidente de Grand Besançon Métropole et Benoît Vuillemin, vice-président en charge de l’Attractivité et du Tourisme ont annoncé ce vendredi 18 avril la création de La Manufacture du Bonheur, une initiative pensée comme une boîte à outils au service de l’attractivité du territoire. Objectif affiché : attirer, accueillir et fidéliser talents, entreprises et nouveaux habitants.

Quoi de 9 à Besac’ : L’upcycling textile, une nouvelle façon de consommer la mode à Besançon ?

De formation ingénieure en biologie, Anaïs Calen a voulu changer de vie pour se consacrer à la couture. Elle a créé son entreprise d’upcycling à Marseille en 2024 avant de s’installer dans le Grand Besançon en février 2025. On a voulu en parler dans notre vidéo "Quoi de neuf à Besac ?" de ce mois d’avril 2025…

Du petit-déj’ au bar à tapas, Chez Loulou ouvre sa Bodega rue Bersot à Besançon

Depuis le 18 mars 2025, une toute nouvelle adresse gourmande a pris ses quartiers au cœur de Besançon, rue Bersot : Chez Loulou, La Bodega. Après avoir lancé son épicerie de quartier fin 2024, Louis Jaffard - alias Loulou - remet le couvert avec un lieu chaleureux aux accents ibériques, ouvert du petit-déjeuner jusqu’au dernier verre autour de tapas.

Hydrogène vert : 100 millions d’euros pour Gen-Hy qui lance la première usine AEM française

A l’occasion de la visite jeudi 17 avril du ministre de l’Industrie et de l’Energie Marc Ferracci sur le site de Gen-Hy à Allenjoie, la start-up française, proposant des solutions innovantes pour la production d’hydrogène vert, annonce ce mercredi la signature avec Bpifrance d’un contrat d’aide publique par l’Etat français à hauteur de 99,84M€.

McPhy à Foussemagne : des aides publiques massives pour un avenir très incertain

Moins d’un an après son inauguration, l’annonce de la mise en vente de l’usine McPhy de Foussemagne, spécialisée dans la production d’électrolyseurs, suscite une vive inquiétude parmi les élus communistes et républicains de Bourgogne-Franche-Comté. Dans un communiqué diffusé ce mercredi 16 avril, veille de la visite officielle du ministre de l’Industrie dans le nord Franche-Comté, ils dénoncent un "gaspillage d’argent public" et réclament un changement profond de stratégie pour le développement de la filière hydrogène.

Exclusivité – Nicolas Bergeret, le consul bisontin qui représente la Bourgogne Franche-Comté à Francfort

Originaire de Besançon, Nicolas Bergeret, consul général de France à Francfort, était en visite les 15 et 16 avril 2025 à Besançon. Objectif : rencontrer des acteurs locaux tels que la maire de Besançon et la présidente de Région Bourgogne Franche-Comté pour développer différents axes de la Maison de la Bourgogne Franche-Comté située à Mayence. À quoi sert cette représentation de notre région en Allemagne ? Interview.

Catastrophes naturelles : 35 millions d’euros pour les agriculteurs de Bourgogne-Franche-Comté

La Région Bourgogne-Franche-Comté se saisit d’une opportunité ouverte par la Commission européenne pour soutenir les exploitations agricoles affectées par des catastrophes naturelles, a-t-on appris dans un communiqué du 16 avril 2025. Grâce à cette mesure exceptionnelle, ce sont 35 millions d’euros de crédits européens (Feader) issus de la précédente programmation qui seront mobilisés d’ici fin 2025.

Remise en cause du tarif de rachat bonifié pour le photovoltaïque agricole : Matthieu Bloch interpelle le gouvernement

Dans une question écrite adressée au ministre de l’Industrie, le député LR du Doubs Matthieu Bloch alerte sur les conséquences de la récente décision gouvernementale de revoir à la baisse le tarif de rachat bonifié S21 pour l’énergie photovoltaïque en milieu agricole.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 16.55
couvert
le 19/04 à 12h00
Vent
2.55 m/s
Pression
1006 hPa
Humidité
66 %