Communiqué de Marie-Guite Dufay, présidente de la Région Bourgogne-Franche-Comté
"Marie-Guite Dufay entend le sentiment de totale injustice que ressentent les agriculteurs. Alors que les manifestations d’agriculteurs essaiment dans tous les pays d’Europe, et depuis plusieurs jours dans notre pays, il nous appartient d’entendre les raisons de la colère des hommes et des femmes qui assurent, au quotidien, les conditions de notre alimentation.
Je me suis élevée, il y a quatre ans, dans une tribune nationale, contre l’agribashing, profondément ancré dans notre pays, et qui désigne trop facilement les agriculteurs comme des freins à la transition écologique, ou les réduit à de trop grands consommateurs d’argent public, alors même que sans cet argent public, le coût des produits ne serait pas supportable pour le consommateur.
Les agriculteurs souffrent d’un manque de considération et de reconnaissance de leurs réalités. Les agriculteurs souffrent d’être considérés comme des obstacles à la lutte contre le réchauffement climatique, alors que, dans leur grande majorité, ils savent à quel point la nature doit être protégée, et qu’ils doivent faire évoluer leurs pratiques. Les agriculteurs souffrent d’une mauvaise application de la loi Egalim, censée améliorer leurs revenus. Enfin, les agriculteurs souffrent d’un sentiment de totale injustice, face à l’importation, en France, de produits européens qui ne sont pas soumis aux mêmes normes environnementales.
L’Europe est une force grâce à laquelle nous pourrons renforcer notre souveraineté alimentaire, à condition qu’elle soit plus juste, et plus attentive à l’application des mêmes règles pour tous. Ceux qui se font, à Bruxelles, les chantres de l’ultra-libéralisme, devraient s’abstenir, une fois rentrés à Paris, de rendre l’Europe responsable de tous les maux.
Malgré les difficultés conjoncturelles qu’elle traverse pour assurer la gestion des fonds européens agricoles, la Région a toujours été déterminée, et le sera toujours, à travailler avec l’ensemble de la profession agricole pour structurer des politiques permettant d’améliorer le revenu des agriculteurs par la diversification de leurs productions, par la recherche de valeur ajoutée sur notre territoire, par la recherche de compléments de revenus par le biais des énergies, par la promotion des circuits-courts et l’alimentation de proximité dans les lycées... C’est notre responsabilité vis-à-vis des agriculteurs.
Nous avons besoin de notre agriculture pour nous nourrir, assurer notre souveraineté, préserver nos paysages. C’est pour toutes ces raisons qu’ils trouveront toujours la Région à leurs côtés".
Communiqué de Florian Bouquet, président du Territoire de Belfort
"Florian Bouquet, Président du Territoire de Belfort apporte son soutien aux agriculteurs du département qui expriment leur colère. Ils font face à la superposition des règlements qui complexifient leur travail et à l’augmentation des taxes sur les énergies qui les rend moins compétitifs dans un marché mondialisé.
Le Président, Florian Bouquet rappelle que le Conseil départemental du Territoire de Belfort est pilote du Projet Alimentaire Territorial (PAT), et qu’il s’appuie sur les agriculteurs locaux pour promouvoir une agriculture vertueuse et de proximité avec les consommateurs, comme il le fait avec les magasins Territoire Paysans à Botans ou le magasin du Terroir de Vellescot.
Les agriculteurs expriment leur exaspération face à l’augmentation des coûts de production liée au carburant et à la règlementation, la dérégulation des échanges commerciaux renforçant la concurrence internationale. Alors que le monde agricole fait face à des normes environnementales extrêmement dures, à des conditions climatiques dégradées et à une crise des vocations, le Président du Département du Territoire de Belfort, Florian Bouquet tient à réexprimer son soutien aux agriculteurs, comme il l’a déjà fait au GAEC Colin, à Lepuix-Neuf, le13 décembre dernier.
‘Le transfert à la Région Bourgogne-Franche-Comté de l’instruction des dossiers de la PAC démontre ses limites par l’éloignement. Autrefois, Ces dossiers étaient instruits localement. Les délais d’instruction se sont rallongés et les primes de la PAC tardent à arriver, ce qui pèse fortement sur le niveau de trésorerie des exploitations. Pour plus d’efficacité et de rapidité, il est grand temps que le gouvernement prenne conscience de la gravité de la situation et qu’il comprenne que l’échelon départemental est le plus approprié pour soutenir en proximité l’économie agricole et favoriser les circuits courts, en accompagnant les exploitations vers une plus grande autonomie énergétique".
Communiqué de presse des Jeunes Socialistes de Bourgogne-Franche-Comté
"Les Jeunes Socialistes de Bourgogne-Franche-Comté expriment leur solidarité et leur soutien
aux agriculteurs de la région, en particulier aux Jeunes Agriculteurs (JA), dans leurs mobilisations actuelles. Face aux défis considérables tels que la flambée des coûts de production, la surcharge administrative, notre soutien est indéfectible.
Nous reconnaissons l'importance cruciale de l'agriculture, pilier de notre économie régionale et gardienne de notre patrimoine rural et alimentaire. Les difficultés rencontrées par les agriculteurs impactent non seulement leur quotidien mais aussi l'ensemble de la société. Nos agriculteurs se battent contre la hausse des coûts de production mais aussi contre une concurrence internationale souvent inéquitable. Ces défis ne font qu'accentuer l'importance de leurs revendications.
Nous appelons à un dialogue constructif entre les agriculteurs, les organisations représentatives, le gouvernement, et tous les acteurs concernés, pour trouver des solutions durables aux problèmes auxquels le secteur agricole est confronté. Nous saluons les actions pacifiques menées par les agriculteurs, telles que les opérations escargot et les manifestations symboliques à travers la région, qui mettent en lumière leur situation difficile tout en respectant la communauté.
Il est temps que le gouvernement prenne au sérieux les revendications de ceux qui nous nourrissent tous les jours. Face à ces enjeux, les Jeunes Socialistes de Bourgogne-Franche-Comté proposent plusieurs solutions, en lien avec les idéaux du parti socialiste qu’il porte au sein de l’Union Européenne :
Renforcement de la Politique Agricole Commune (PAC) : Nous plaidons pour une PAC plus juste et plus équitable, qui soutient réellement les petits et moyens producteurs et récompense les pratiques durables.
- Équité Commerciale : Nous appelons à des mesures de régulation pour protéger nos agriculteurs de la concurrence déloyale des pays ne respectant pas les mêmes normes environnementales et sociales, en arrêtant les accords de libre échanges néfaste aux agriculteurs.
- Soutien à la Transition Écologique viable : Nous soutenons une transition écologique qui soit économiquement viable pour les agriculteurs, avec des aides adaptées et des incitations pour les pratiques durables.
- Dialogue et Inclusion : Nous insistons sur l'importance d'un dialogue ouvert et continu avec les agriculteurs pour assurer que leurs voix soient entendues et leurs préoccupations prises en compte dans les politiques agricoles.
Enfin, nous tenons à rendre hommage à la famille tragiquement impactée par les récents événements survenus lors des blocages dans le sud-ouest de la France. Nous restons déterminés à soutenir nos agriculteurs et à œuvrer pour un avenir agricole solidaire, durable, et équitable".
Communiqué de l’Union Départementale FO du Doubs
"L’Union Départementale FO du Doubs est solidaire de la colère exprimée par les agriculteurs. Elle condamne les mesures du gouvernement et de l’Union Européenne qui conduisent à réduire sévèrement les revenus des agriculteurs au profit d’une minorité. Le salariat est aussi touché de plein fouet par toutes les mesures, de plus en plus insupportables, prises par l’exécutif contre les travailleurs. D’un côté le patrimoine de 90 % des Français a baissé de 3.9 % entre 2019 et 2022 (-15 % pour les 30 % les plus pauvres.) et de l’autre côté, les 42 milliardaires français ont gagné 230 milliards d’euros sur notre dos depuis 2020.
Il faut que cela cesse !
- Non à la suppression de la défiscalisation du gasoil agricole et à l’augmentation des taxes concernant l’électricité au 1er février ;
- Augmentation générale des salaires au minimum au niveau de l’inflation;
- Abandon de toutes les mesures conduisant à réduire nos droits, à commencer par le recul de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans et la loi « Immigration », loi de division des travailleurs, qui remet en cause les principes fondateurs de la Sécurité sociale et vise à faire pression à la baisse sur les salaires.
- Solidarité totale avec les agriculteurs
Notre Union Départementale Force Ouvrière du Doubs apporte tout son soutien fraternel à la famille endeuillé. Elle condamne toutes formes de violence et en particulier sur des manifestants qui défendent leurs droits".
Communiqué de presse de Julien Odoul, président du groupe RN à la région Bourgogne Franche-Comté
"Ce jeudi 25 janvier, le député de l’Yonne est allé à la rencontre des agriculteurs mobilisés sur l’autoroute A19 au niveau du péage de Villeneuve-la-Dondagre pour manifester leur colère et leur désarroi. Accueilli par les représentants syndicaux de la Fdsea 89 et des Jeunes agriculteurs, Julien Odoul a écouté les principales revendications des femmes et des hommes qui luttent au quotidien pour nourrir les Français. Depuis des années, ils souffrent de l’inflation normative, des contraintes administratives toujours plus nombreuses et absurdes, des injonctions écologistes punitives et des prix qui ne leur permettent pas de vivre.
En cause, les politiques de destruction en bande organisée du gouvernement et de l’Union européenne qui à grands coups de traités de libre-échange avec le Canada, la Nouvelle-Zélande ou tout dernièrement le Chili, instaurent une terrible concurrence déloyale avec des pays qui ne respectent aucune des normes sanitaires, environnementales et sociales imposées en France.
En 10 ans, 100 000 fermes ont disparu en France dans l’indifférence des pouvoirs publics. Lors des échanges, Julien Odoul a présenté les principales propositions du Rassemblement National qui veut décréter l’état d’urgence agricole : déclencher un moratoire sur les accords de libre-échange, mettre un terme à l’écologie punitive et à l’ivresse normative, garantir des prix rémunérateurs pour les agriculteurs, mettre en place le patriotisme avec une priorité d’accès dans la commande publique, exonérer d’impôts les transmissions d’exploitation (à condition que le nouveau propriétaire maintienne les activités de l’exploitation durant 10 ans).
Président du groupe RN à la région Bourgogne Franche-Comté, Julien Odoul a aussi rappelé ses propositions régionales : créer une marque «fabriqué en Bourgogne Franche-Comté» pour valoriser les producteurs, atteindre 100% de produits locaux dans les cantines des lycées et les marchés publics, créer des magasins régionaux pour favoriser le circuit court et protéger les éleveurs de la prédation du loup".
Communiqué de Laurent Croizier, député du Doubs
"Le député Laurent Croizier et plusieurs collègues de la majorité, ont adressé un courrier à la Présidente de la Commission Européenne, Ursula von der Leyen, pour faire part de leur opposition à la signature de l’accord entre l’Union européenne et le Mercosur. Les normes, en Amérique du Sud, ne répondent pas aux exigences sanitaires et environnementales européennes. Cet accord est en totale contradiction avec leurs engagements pour le monde agricole et la défense de l’environnement. Les députés réclament l’intégration systématique de clauses de réciprocité sanitaires et environnementales. “Comment peut-on demander à nos agriculteurs de faire des efforts, d’appliquer de nouvelles normes tout en acceptant la concurrence déloyale de produits importés à bas prix qui n’appliquent aucune des règles qui leur sont imposées ? Il y a urgence à redonner espoir et à apporter des réponses fortes aux agriculteurs qui nous nourrissent tous les jours.”