Les salariés du lunetier Logo dans les rues de Morez. Tag Heuer répond…

Publié le 21/09/2016 - 09:33
Mis à jour le 31/10/2016 - 10:31

Entre 300 et 500 manifestants, selon les organisateurs, ont défilé ce mardi 20 septembre 2016 dans la capitale française de la lunette, Morez (5.000 habitants), en soutien aux salariés du groupe qui ont suspendu trois banderoles sur les murs de l’entreprise: « 200 victimes du génocide industriel« , « LOGO meurt, merci TAG » et « Sauvons le Made in France« . 

 ©
©
  • D'après le maire divers droite de Morez, Laurent Petit, LOGO est "la dernière entreprise morézienne qui compte plus de 50 emplois dans l'industrie de la lunette". "La lunetterie a subi une véritable hémorragie, passant de 4.500 emplois dans le secteur de Morez dans les années 1980, à seulement 1.500 actuellement", déplore l'édile.

Les produits LVMH représentent 97% des 40 millions d'euros de chiffre d'affaires de la société LOGO, qui assure depuis une vingtaine d'années la fabrication exclusive et la commercialisation mondiale des montures de lunettes haut de gamme FRED et TAG Heuer, deux filiales du leader mondial du luxe, a indiqué Renaud Semerdjian, avocat de la société LOGO. Mais en décembre 2015, le groupe français LVMH "a décidé, brutalement, de retirer sa licence à LOGO et nous venons d'apprendre, le 14 septembre, que LVMH lèvera l'obligation de produire français qu'il imposait jusqu'ici à ses constructeurs", a-t-il déclaré. 

La société jurassienne, dont le siège administratif est situé dans la région lyonnaise, a été placée en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Lyon le 12 mai dernier. Elle a jusqu'au 4 octobre prochain pour trouver un repreneur. 

Mais "en levant l'obligation de produire Made in France dans le contrat qu'il va signer avec un nouveau constructeur, plus aucun repreneur n'a intérêt à racheter LOGO", dénonce Me Semerdjian. "Cette décision, prise par des filiales d'un groupe français, numéro 1 mondial du luxe et se présentant comme le défenseur du savoir-faire français, condamne, de façon certaine, la société LOGO et ses 220 emplois basés dans le Haut-Jura français ainsi que ceux des 230 salariés des filiales du Groupe LOGO à l'étranger, en Italie et aux États-Unis", regrette-t-il. 

Réaction de Tag Heuer

"TAG Heuer est le dernier client significatif de la société Logo après le départ des autres principales marques en raison de la gestion défaillante de la direction actuelle de la société et de son actionnaire", a réagit mardi la marque de LVMH dans un communiqué. "Depuis 2012, TAG Heuer a maintes fois alerté la société LOGO de ces graves problèmes et, dès 2014, lui a signalé que ces conditions anormales d'exploitation et de gestion ne permettraient pas le renouvellement de la licence à son terme", s'est-elle défendue, précisant que la licence courait jusqu'à fin 2017. 

"Nous ne pouvons accepter cette décision qui condamne définitivement une des dernières sociétés françaises de fabrication de lunettes en France. Nous sommes déterminés à continuer notre combat pour sauver l'emploi et le Made in France", a affirmé le président de LOGO, Richard Vives. 

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

logo

Logo : l’ autorisation de l’accord entre LVMH et les salariés est une “bonne nouvelle”

Le  juge commissaire du tribunal de commerce de Lyon a autorisé un accord prévoyant l’indemnisation par le géant du luxe LVMH des anciens salariés de Logo, manufacture de lunettes du Jura placée l’an dernier en liquidation judiciaire. L’ancien responsable du CE de l’entreprise jurassienne estime que la décision est une bonne nouvelle…

Affaire Logo contre LVMH : jugement attendu le 4 juillet 2017

Le tribunal de grande instance de Paris rendra son jugement le 4 juillet 2017 dans l’affaire qui oppose les salariés de Logo, manufacture de lunettes du Jura placée en liquidation judiciaire en novembre, au géant du luxe LVMH. Le délibéré, qui était prévu ce mardi 30 mai 2017, a été reporté au 4 juillet, a-t-on appris lundi auprès des avocats des deux parties.

Liquidation judiciaire de Logo : le préfet du Jura mobilisé pour le reclassement des salariés et la filière lunetterie jurassienne

A la suite de la décision du 15 novembre 2016 du tribunal de commerce de Lyon prononçant la liquidation judiciaire de l’entreprise LOGO, le préfet du Jura, Richard Vignon a rencontré les salariés de la société ainsi que les élus du territoire, le 17 novembre, en sous-préfecture de Saint-Claude.

Lunetterie : Marie-Guite Dufay veut “sauver cette filière d’excellence industrielle” dans le Jura

Le 15 novembre 2016, Marie-Guite Dufay, la présidente de la région Bourgogne-Franche-Comté, a réagi à  la liquidation judiciaire du fabricant de lunettes jurassien LOGO, par le tribunal de Lyon. Elle appelle à « construire un avenir pour la filière de la lunetterie ».

Le lunetier du Jura LOGO placé en liquidation judiciaire

Le fabricant de lunettes jurassiens LOGO, qui emploie environ 170 salariés en France, a été placé en liquidation judiciaire ce mardi 15 novembre 2016 « avec effet immédiat » par le tribunal de commerce de Lyon. 

Social

T. de Belfort : la cellule de centralisation des signalements des victimes a prouvé son utilité

Chef de file de l’action sociale, le Département du Territoire de Belfort a souhaité renforcer son action à l’égard des personnes adultes vulnérables et/ou victimes en créant une cellule interne de signalement à destination des professionnels des services du social. Après un an d’expérimentation, voici le bilan communiqué vendredi 14 février 2025.

Handicap dans le Doubs : quoi de neuf depuis la loi de 2005 ?

Tous les 30 ans depuis 1945, une loi est votée pour l’égalité des droits et des chances des personnes en situation de handicap. La dernière date du 11 février 2005. À l’occasion des 20 ans de sa promulgation, une matinée d’échanges s’est déroulée mercredi 12 février 2025 à la Fondation Pluriel à Besançon en présence de représentants de l’État et des institutions locales ainsi que des entreprises, des associations et des personnes en situation de handicap.

Abri de nuit de Besançon : le nom de Marguerite Vieille Marchiset remplace celui de l’Abbé Pierre

Autrefois connu sous le nom de l’abri de nuit Abbé Pierre, l’abri de nuit pour les sans-abris situé au 9 avenue Edgar Faure à Besançon a été rebaptisé abri de nuit Marguerite Vieille Marchiset mercredi 5 février 2025 en présence de la famille et d’élus. Une manière pour la maire de Besançon Anne Vignot, de "rétablir une justice", en rendant cette fois hommage à la femme politique qui a permis de donner vie à ce lieu. 

Les Restos du Coeur recherchent 1.500 bénévoles pour la collecte nationale du mois de mars

Dans le Doubs, les Restos du Coeur recherchent des bénévoles pour organiser leur grand week-end de collecte prévu les 7, 8, et 9 mars 2025. Face à une précarité grandissante, l’événement devient selon l’association "vitale pour répondre aux besoins des plus démunis et assurer la continuité des activités de l’association".

À Besançon, l’abri de nuit Abbé Pierre très prochainement renommé Marguerite Vieille Marchiset

Suite à une décision prise par la maire de Besançon Anne Vignot en septembre 2024 et validée par le conseil municipal après les révélations d’agressions sexuelles commises par l’Abbé Pierre, l’abri de nuit portant le nom de ce dernier sera renommé par le nom d’une personnalité féminine locale le 5 février 2025.

Cent pour un toit Besançon : une nouvelle association pour loger pour des familles en grande difficulté

Créée à l’été 2024, l’association Cent pour un toit Besançon s’engage à offrir un logement temporaire aux familles en situation de grande précarité. Cette initiative s’adresse aux foyers, avec ou sans titre de séjour, exclus des dispositifs d’aide publique.

Financement 2025 : la Mission locale à Besançon tire la sonnette d’alarme

Dans un communiqué du 23 janvier, la Mission locale du bassin d’emploi de Besançon lance une campagne au niveau nationale pour sensibiliser le public, alerter les élu(e)s et les institutions et défendre l’avenir des jeunes. ”Au moment où l’État et les collectivités votent leurs budgets, des milliers de jeunes risquent de se retrouver sans solution d’accompagnement cette année”, selon l’organisation.

Maisons de retraite : de nouvelles règles de tarification dans certains Éhpad en 2025

Un décret publié au Journal officiel du 1er janvier 2025 modifie les conditions dans lesquelles certains Éhpad peuvent pratiquer des tarifs d’hébergement différents selon que leurs résidents bénéficient ou non de l’aide sociale à l’hébergement. Il est établi que la majoration de tarif pour les personnes qui ne perçoivent pas cette aide doit être au maximum de 35 %.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 10.7
couvert
le 23/02 à 12h00
Vent
1.3 m/s
Pression
1030 hPa
Humidité
86 %