"Le déblocage est fait et l'audience de référé (prévue vendredi après-midi) n'est plus de rigueur", a indiqué vendredi matin Saïd Bersy, délégué syndical CGT, à un correspondant de l'AFP.
Les accès au site de General Electric, où est fabriquée la turbine à vapeur Arabelle destinée aux centrales nucléaires, étaient entravés depuis le vendredi 24 juin, aucun véhicule n'entrant ou ne sortant.
Les grévistes réclamaient le versement d'une prime aux ouvriers et techniciens, à l'instar de celle de plusieurs milliers d'euros reçue par les cadres en raison de la bonne dynamique des résultats financiers du groupe lors de la deuxième partie de l'année 2021.
En réponse, la direction avait assigné deux syndicalistes de la CGT au tribunal dans le cadre d'une procédure de référé. "La direction de GE Steam Power à Belfort a signé hier un protocole de fin de grève ayant permis de reprendre ce matin un fonctionnement normal et sûr de l'ensemble du site", a confirmé vendredi dans un communiqué l'entreprise.
Le protocole d'accord de sortie de conflit a été signé tard dans la soirée de jeudi, au terme de négociations ayant duré de 14h à 23h30. "Les propositions ont été acceptées par l'ensemble des salariés grévistes", a précisé Saïd Bersy. Déjà jeudi, le blocage du site avait été allégé.
La prime de 1 200 euros obtenue au mois de janvier est revalorisée à hauteur de 1 700 euros. Les salariés accompagnant de nouvelles recrues toucheront également une prime "tutorat".
"Nous avons un plan prévisionnel d'embauches", s'est par ailleurs satisfait M. Bersy, évoquant la perspective d'une cinquantaine de recrutements d'ici juin 2023, alors que le site en compte aujourd'hui 477 selon un document interne consulté par l'AFP.
En France, GE Steam power systems compte 1.597 salariés, selon le groupe.