Les Républicains : Christian Jacob quitte la tête du parti, Annie Genevard le remplace

Publié le 01/07/2022 - 08:58
Mis à jour le 01/07/2022 - 14:42

Le président des Républicains Christian Jacob, qui avait annoncé son intention de quitter ses fonctions début juillet, laisse la tête du parti. Comme le prévoient les statuts de LR, il sera remplacé à partir de lundi par la numéro deux du parti, à savoir, la député du Doubs Annie Genevard. 

Annie Genevard © Hélène Loget
Annie Genevard © Hélène Loget

La nouvelle présidente devra piloter le parti jusqu'à l'arrivée, à l'automne, de son futur patron dans une période inédite de recherche de tractations parlementaires où LR pourrait être très sollicité.

Arrivé en octobre 2019 à la tête de LR, Christian Jacob, 62 ans, avait également abandonné son siège de député de la 4e circonscription de Seine-et-Marne aux dernières législatives. Il reste malgré tout suppléant de sa successeure Isabelle Périgault. Christian Jacob, qui a fêté son départ jeudi au siège de LR, devait partir en juillet pour Londres où il suivra des cours d'anglais, a-t-on précisé de même source.

Ancien maire de Provins, il avait été élu pour la première fois en 1995 dans la 4e circonscription de Seine-et-Marne, avec une interruption entre 2002 et 2007, lorsqu'il était devenu ministre. Ce chiraquien a présidé pendant près de neuf ans le groupe UMP puis LR à l'Assemblée nationale, de 2010 à 2019, date à laquelle il avait pris la tête des Républicains. Élu après la démission de Laurent Wauquiez, dans le sillage de la gifle (8,5 %) de LR aux européennes, il avait alors affirmé qu'il ne serait pas candidat à la présidentielle.

L'actuelle directrice de la communication Cécile Richez deviendra pour sa part directrice générale de LR à partir de septembre. Elle succède à Jean-François Verdier, qui rejoindra son administration. Cécile Richez sera remplacée par l'ancienne journaliste Marie-Ève Malouines, qui était jusqu'ici chargée de la communication d'Annie Genevard.

Expérience

"Une fidèle qui tient à ses convictions": désignée présidente par intérim des Républicains, Annie Genevard, 65 ans, est une figure respectée à droite, ancienne vice-présidente de l'Assemblée et numéro 2 de LR.

Se targuant elle-même de "sa tempérance et son respect de l'expression des différences", l'ancienne vice-présidente de l'Assemblée l'affirmait mi-juin au Figaro, alors qu'elle visait le perchoir: "Il faut savoir écouter, laisser s'exprimer, tenir les débats dans le respect des uns et des autres".

Dans cette tâche, la députée de la cinquième circonscription du  Doubs pourra utiliser la parfaite connaissance d'un parti dont elle occupait le poste de numéro 2 depuis un an. Elle avait été secrétaire générale en 2017, sous la houlette de Laurent Wauquiez.

Cette filloniste revendique aussi d'avoir été, à l'Assemblée, "première vice-présidente, puis présidente de séance pendant 800 heures". Cette ancienne professeur de français, attachée à "dire des choses fortes mais d'une façon pas polémique", occupait l'un des postes de conseillère politique dans la campagne présidentielle de Valérie Pécresse.

Fille de la députée du Doubs Irène Tharin, Annie Genevard est élue en 1995 conseillère municipale à Morteau sur la liste de Jean-Marie Binetruy à qui elle succède comme maire en 2022. Elle marche à nouveau dans les pas de Jean-Marie Binetruy comme députée du Doubs en 2012, poste qu'elle occupe encore aujourd'hui.

Mère de deux enfants, elle assure avoir elle-même grandi dans un environnement aux opinions variées "où on écoutait Ferrat, où on lisait Aragon", contribuant à "une forme de tolérance".

"Je ne peux pas détester une personne parce qu'elle ne pense pas comme moi", affirmait à LCP la députée, opposante lors du débat au mariage pour tous et tenante de la fermeté sur l'immigration.

Nommée en 2014 secrétaire nationale de l'UMP à l'animation des fédérations par Nicolas Sarkozy, puis porte-parole de LR en 2016, elle devient en 2017 secrétaire-générale adjointe de LR, en tandem avec Gérald Darmanin puis Eric Ciotti. Devenue la même année vice-présidente de l'Assemblée, celle qui se targue de "ne pas hystériser les débats" n'avait pas hésité à demander au député LFI François Ruffin, trop débraillé à son goût, de "remettre sa chemise dans le pantalon"...

Figure du parti, elle a été largement réélue (72 %) en juin pour un troisième mandat dans la cinquième circonscription du Doubs.

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Politique

“Les élus communistes de la région lisent avec grand intérêt les rapports et avis du CESER”

Après Marie-Guite Dufay, président de la Région Bourgogne-Franche-Comté, c’est au tour de Muriel Ternant, présidente du groupe des élus communistes à la région, de réagir et d’expliquer son opposition à la suppression du Conseil économique social et environnemental régional (CESER).

Besançon : le groupe Génération·s appelle les oppositions au conseil municipal à présenter des “contre-budgets”

Dans un contexte où la confiance des citoyens dans les institutions peut être mise à l'épreuve, le Groupe Génération·s, Social, Ecologie, Démocratie appelle à une plus grande transparence budgétaire et invite les oppositions au conseil municipale de Besançon à ”assumer leurs choix financiers en proposant des contre-budgets” dans un communiqué du 27 mars 2025.

La Bourgogne-Franche-Comté et la Province du Cap occidental renouvellent leur accord de coopération

Alors que se tenait dans la ville du Cap le 8e sommet visant à intensifier le partenariat stratégique entre l’Union européenne et l’Afrique du Sud mi-mars 2025, la Région Bourgogne-Franche-Comté renouvelait pour sa part l’accord de coopération qui la lie à la province du Cap Occidental depuis 2002, a-t-on appris le 25 mars.

À Belfort, Retailleau pointe l’antisémitisme de “l’islamisme” et de “l’extrême gauche”

Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a pointé lundi 24 mars 2025 au cours d'un déplacement à Belfort le "double visage" de l'antisémitisme, celui "de l'islamisme" et celui de "l'extrême gauche", après l'agression samedi d'un rabbin à Orléans.

Renaissance : Agnès Martin, désignée “pilote de campagne” pour les élections municipales à Besançon

Mercredi 19 mars 2025, la commission nationale d’investiture du parti Renaissance s’est réunie afin de désigner Agnès Martin comme "pilote de campagne au nom de Renaissance, pour les élections municipales de Besançon" précise Éric Alauzet pour le parti dans son communiqué.

Journée de l’eau : Dominique Voynet appelle à la mobilisation le 22 mars à Ornans

Ce 22 mars, à l’occasion de la Journée mondiale de l’eau, la ville d’Ornans deviendra le centre d’une mobilisation citoyenne en faveur des rivières comtoises. À l’initiative de plusieurs acteurs engagés pour la protection de l’environnement, cet événement vise à alerter sur la dégradation alarmante de cours d’eau emblématiques tels que la Loue, la Furieuse, le Dessoubre ou encore le Doubs.

L’ARS soutient la création d’une maison médicale près du CHU de Besançon

Le député du Doubs Laurent Croizier se félicite du soutien de l’Agence régionale de santé (ARS) Bourgogne-Franche-Comté à son projet de création d’une maison médicale de garde à proximité du CHU de Besançon, apprend-on dans un communiqué du 18 mars 2025. Objectif de ce projet : désengorger les urgences et améliorer l’accès aux soins en dehors des horaires d’ouverture des cabinets médicaux.

Protection de l’enfance : LFI alerte sur “le manque de moyens” dans le Doubs

La France Insoumise (LFI) du Doubs a publié le 14 mars 2025 un communiqué mettant en lumière les difficultés persistantes du secteur de la protection de l’enfance. Selon le parti, les coupes budgétaires successives fragilisent un système déjà sous tension et compromettent l’accompagnement des mineurs en danger. Des actions seront menées le 24 mars et 1er avril prochains.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 8.51
légère pluie
le 29/03 à 12h00
Vent
5.91 m/s
Pression
1016 hPa
Humidité
85 %