Les présidents PS de Franche-Comté et de Bourgogne, Marie-Guite Dufay et François Patriat, passent décidément beaucoup de temps ensemble. Logique, les deux régions fusionneront au 1er janvier 2016. Mercredi à l'Élysée, ils remettaient ensemble au président de la République le "livre blanc" des 15 propositions pour réussir la fusion. Ce jeudi, ils étaient à nouveau ensemble à Dijon pour signer l'emprunt de la BEI.
Un emprunt de 200 millions pour 400 millions d'euros de travaux
La Banque européenne d'investissement s'est engagée à prêter à des conditions préférentielles 100 millions d'euros à chacun des deux Conseils régionaux pour financer un programme de travaux de près de 400 millions d'euros dans les lycées, les centres de formation d'apprentis et les instituts de formation en soins infirmiers.
Ces travaux devront être terminés d'ici 2019 et concernent 62 établissements scolaires en Bourgogne et 26 établissements en Franche-Comté, a indiqué Philippe de Fontaine Vive, vice-président de la BEI. "C'est la première fois que nous prêtons à deux régions en commun", a-t-il indiqué en soulignant que ce prêt a été conçu "dans le cadre de la fusion" des deux régions, un projet lancé localement dès avril 2014, et que le Parlement s'apprête à valider.
MG Dufay : "Avec la Bourgogne, nous sommes plus forts en Franche-Comté pour investir ensemble et préparer l’avenir avec l’aide de l’Europe"
La présidente de Franche-Comté, Marie-Guite Dufay (PS), a expliqué que les deux collectivités "devaient être ensemble pour atteindre une taille critique, sinon les portes de la BEI ne se seraient pas ouvertes (…) Avec la Bourgogne, nous sommes plus forts en Franche-Comté pour investir ensemble et préparer l’avenir avec l’aide de l’Europe".
Un premier acte de gouvernance commune
Avec cette signature, "nous concrétisons un acte de gouvernance commune", a estimé son homologue bourguignon, François Patriat (PS). Le secrétaire d'État aux affaires européennes, Harlem Désir, qui a assisté à la signature, a salué le "dynamisme" des deux régions qui pourront "créer, étendre ou rénover, dans le respect des exigences environnementales", leurs établissements scolaires.
La signature a eu lieu en présence d’Harlem Désir, secrétaire d’État aux affaires européennes. "L’accord signé aujourd’hui entre la Banque européenne d’investissement et les régions Bourgogne et Franche-Comté témoigne une fois de plus du potentiel d’intervention que tire la BEI de l’augmentation de son capital de 10 milliards d’euros, approuvée dans le Pacte européen pour la croissance et l’emploi qu’a porté le président de la République en juin 2012. Sur les cinq prochaines années, des dizaines de lycées, de centres de formation en apprentissage et d’autres infrastructures éducatives seront ainsi créés, étendus ou rénovés, dans le respect des exigences environnementales. L’exemplarité de ces actions incite à aller plus loin encore. C’est le sens du plan européen d’investissement que le Conseil européen devrait approuver dans les prochains jours…" a-t-il conclu.