Les professionnels haut-saônois vent debout contre le projet du gouvernement de réduire le soutien au photovoltaïque

En réaction à un projet de "refonte brutale du cadre de développement du solaire photovoltaïque" par le gouvernement, le président de la Chambre de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (CAPEB) de Haute-Saône, Julien Faure, a écrit le 20 février dernier aux préfet et parlementaires du département pour appeler "l’ensemble des acteurs économiques et politiques à se mobiliser pour défendre les emplois du solaire photovoltaïque et garantir un avenir énergétique durable et cohérent pour notre pays".

© Pexels / Cristian Rojas

Plusieurs ministères ont annoncé leur volonté de réduire brutalement et de manière non concertée les niveaux de soutien aux projets photovoltaïques de puissance inférieure à 500 kWc (prime à l’autoconsommation et tarifs d’achat compris).

Pour la CAPEB, si ce projet était confirmé, cette décision "risquerait de remettre en cause encore une fois la stabilité de ce marché qui a déjà subi par le passé des turbulences préjudiciables à la confiance des ménages et à la nécessaire mobilisation des entreprises artisanales du bâtiment concernées". Et d’ajouter que ces "évolutions non concertées" pourraient également avoir comme conséquences de "mettre un coup d’arrêt à de nombreux projets en cours, y compris du fait de leur rétroactivité prévue au 1er février 2025 (le projet d’arrêté correspondant ne sera pas publié avant le mois de mars)".

"Dans notre département, de nombreuses PME, artisans et exploitants agricoles ont investi dans l'énergie solaire, non seulement pour contribuer à la transition énergétique, mais aussi pour réduire leurs charges d'exploitation et assurer la pérennité de leurs activités. Réduire brutalement les aides sur les projets de moins de 500 kWc reviendrait à condamner ces initiatives locales, laissant des investissements en suspens et mettant en danger des emplois qualifiés." - Julien Faure, président de la CAPEB de Haute-Saône.

La CAPEB Haute-Saône s’inquiète ainsi des conséquences de telles mesures "qui vont impacter la rénovation énergétique des logements et démobiliser les professionnels qui investissent au quotidien pour contribuer au développement de ce marché sur l’ensemble du territoire".

C’est en ce sens que son président, Julien Faure a décidé d’alerter par courrier le préfet et les parlementaires haut-saônois. Il déplore ce changement brutal des règles pour lequel la CAPEB n’a pas été consultée : "Nous nageons en pleine incohérence ! Cet arrêté aboutira à stopper les installations photovoltaïques en autoconsommation alors que parallèlement, de nouvelles obligations imposent l’installation du photovoltaïque dans la construction neuve. Sans compter que c’est au nom de la transition énergétique que l’Etat à relever le taux de TVA sur les chaudières gaz" conclut-il.

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