«Nous voulons redonner de l'allant à notre métier», a expliqué Patrice Beunard, président du Syndicat national des sapeurs-pompiers professionnels (SNSPP-Pats), lors d'une conférence de presse.
«Nous souhaitons que les sapeurs pompiers, dont l'évolution de carrière était jusqu'à présent soumise au suivi de formations, deviennent les véritables acteurs de leur carrière, tant en catégorie C (la plus basse) que dans les autres (B et A, la plus haute)», a souligné Pierrick Janvier, de FO Sapeurs-pompiers.
Les sapeurs pompiers professionnels (16% du total des pompiers français) lorgnent en outre la «pépinière de sapeurs pompiers volontaires dans laquelle nombre de gens sont capables de mener à bien des missions», selon M. Janvier.
Ils proposent ainsi d'ouvrir «une possibilité d'entrer dans la profession sans concours, par sélection».
Dans la catégorie A, ils plaident pour la création d'un accès «externe» pour les candidats de niveau bac+5 et master, doublée d'un «parcours qualifiant» pour rétribuer la connaissance du terrain.
Ce même parcours serait introduit pour l'avancement des sapeurs pompiers de catégorie B. Les syndicats entendent par ailleurs s'attaquer la gestion de la fin de carrière.
Ces propositions sont lancées conjointement par la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF), le Syndicat national des sapeurs pompiers professionnels et des agents administratifs et techniques des Sdis (SNSPP-Pats), Avenir Secours (affilié CGC), FO Sapeurs-pompiers et l'Unsa. Ces organisations vont solliciter un entretien avec le nouveau ministre de l'Intérieur Claude Guéant.