A l’ordre du jour de cette réunion, l’état des lieux de la profession et la réponse du ministère de la santé.
La CGT, la FNO et FO constate une "dévalorisation de la profession orthophoniste à l’hôpital, ce qui met en danger toute la profession".
Selon les syndicats des othophonistes, "Seulement 7,5% des orthophonistes salariés travaillent à l’hôpital, dont environ 50% à temps partiel, soit l’équivalent de 950 ETP au niveau national", "Mais la complémentarité entre les orthophonistes hospitaliers et l’activité libérale est absolument indispensable, les actes hospitaliers relevant souvent d’une prise en charge d’urgence (ex : réveil de coma) qui ne peut être assurée en libéral."
Aujourd’hui, les compétences des orthophonistes sont reconnues au niveau Master depuis 2013. Mais les grilles statutaires et salariales sont restées au niveau bac +2.
Depuis 2 ans, l’intersyndicale a rencontré à de plusieurs reprises les différents acteurs (ministères, députés, sénateurs, ARS) pour les alerter sur "la disparition des soins à l’hôpital et l’urgence de la situation pour les patients qui restent sans soins."
Le 28 avril dernier, lors de la dernière rencontre au ministère, Marisol Touraine, ministre de la santé, "est restée campée sur ses positions, à savoir une proposition de rémunération à bac +3, et l’octroi d’éventuelles primes pour ceux qui exercent dans des services où l’urgence des actes d’orthophonie est reconnue, ou pour ceux qui exercent dans des zones sous dotées (ce qui reste une exception, les hôpitaux étant implantés en ville !)."
Aujourd’hui, les orthophonistes qui sortent de formation ne souhaitent plus travailler à l’hôpital pour les raisons suivantes :
- Salaire insuffisant.
- Temps partiel imposé.
- Contrat précaire (CDD).
- Turn over important.
"De ce fait, les postes restent vacants, et sont soit transformés, soit simplement supprimés" selon la CGT.
Le syndicat rappelle que "22 000 postes vont être supprimés dans les hôpitaux dans les prochaines années".
La situation est "grave et urgente" :
- Plus de terrain de stage hospitalier pour les étudiants.
- Référentiel formation du Master mis en danger (validé en 2013).
- Compétences spécifiques hospitalières qui se perdent.
- Orthophonistes enseignants qui disparaissent.
"Devant le mépris du Ministère face à cette situation", les orthophonistes de Franche Comté sont appelés à participer à la journée d’action du 25 juin dans la santé (sanitaire et médico-social), et à se rendre à l’ARS à 14H. Ils sont appelés également à réfléchir à un boycott des stages et des cours, dès la rentrée prochaine, afin de faire pression et d’obtenir satisfaction sur nos revendications.
(Communiqué)