Ce nouveau camouflage, étudié pour tromper la vue de l’ennemi, est né au sein de la Section technique de l’armée de Terre (STAT). Trois versions de BME ont été successivement dessinées et testées afin d’évaluer la performance de chacun d’eux, déterminée sur des critères de temps et de distance de détection, reconnaissance et identification précise le site du ministère des armées.
Pour le chef de l’État-major de la 7e brigade blindée, Laurent Luisetti, les nouveaux uniformes ont pour objectif de répondre à une seule logique, celle "de l’efficacité opérationnelle". Les anciens treillis disposaient d’un "bariolage adapté au centre-Europe", les soldats devaient donc changer d’uniforme "lorsqu’on variait d’environnement" précise Laurent Luisetti. Le nouveau bariolage dit "multi-environnement" a la particularité, comme son nom l’indique, d’être "plus efficace et plus efficient" en couvrant plusieurs milieux.
"On se fond plus naturellement dans notre environnement"
La conception des nouveaux treillis a également été pensée en fonction des "nouvelles évolutions". "Au-delà du bariolage il y a un certain nombre d’outils techniques qui nous permettent d’être plus discrets face aux différents outils optiques soit visuels soit thermiques" et retardent de ce fait la détection des soldats.
Ce treillis étant unique pour toute l’armée de terre, il a pour autre avantage de "renforcer notre identité" qui dépasse d’ailleurs le cadre de celui de l’armée de terre puisque le nouveau bariolage est désormais proche voire "équivalent à celui de nos alliés, anglais, belges, américains" précise encore le chef d'État-major.
Enfin, côté confort, le nouvel uniforme semble "plus pratique avec des poches supplémentaires", "moins épais" mais "plus résistant, avec une protection thermique suffisante".
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Équipée du nouveau treillis depuis le début de l’année 2025, la 7e brigade blindée continue de montrer qu’elle reste, comme l’indiquait le général Rondeau lors de la cérémonie des 70 ans, une brigade "en pointe de l’innovation".