Après une première victoire judiciaire au Tribunal administratif en mai 2019, une deuxième victoire au Conseil d'Etat en juin 2020, l’association se félicite du délibéré rendu et déclare qu'il "remet profondément en cause le projet d’écoquartier". Insistant sur le caractère "illégal" de l’arrêté préfectoral, l’association insiste sur "l’absence de solutions alternatives satisfaisantes" retenue par le tribunal.
Une "tranchée de la honte" qui défigure le paysage
Elle regrette de "ne pas avoir été écouté·es plus tôt, dès 2019" et déplore le "nombre d'arbres coupés", "de terre emportée au loin par le va-et-vient incessant des camions" et des "espèces animales et végétales tuées" et "arraché·es à leur bout de paradis".
L’association pointe également du doigt la "tranchée de la honte qui défigure le paysage et surtout a abaissé le niveau de la nappe phréatique, rendant la survie de plusieurs grands et vieux saules aléatoire" exigeant désormais "la remise en état écologique du site". Elle rappelle au passage que l’association avait été "rejointe par de nombreuses autres organisations ", pour dénoncer "le nouveau projet de la mairie" qui n'était pour elle "pas plus acceptable" que le premier. Une tribune publiée dans Libération avait d’ailleurs été signé par plusieurs intellectuels également opposés au projet.
L'association dénonce un "acharnement à vouloir bétonner les Vaîtes"
À l'issue du jugement du tribunal administratif, la maire de Besançon, Anne Vignot a toutefois déclaré en conférence de presse que le projet "revisité" allait lui bien être lancé.
Face à ce qu’elle considère aujourd’hui comme un "acharnement de la mairie à vouloir bétonner les Vaîtes", l'association des Jardins des Vaites rappelle son attachement "au principe du zéro artificialisation".
"Alors que le GIEC alerte sur les risques de perte de terres agricoles, que la Conférence citoyenne sur le Climat exige que l'effort soit porté sur la réhabilitation de l'existant, que nous vivons un nouvel épisode de sécheresse hivernale appelé à devenir la norme, plus que jamais, les riches terres agricoles des Vaîtes, situées en fond de vallon et donc plus humides, à la qualité agronomique largement reconnue, réserve de biodiversité, doivent être préservées".
L’association écologique termine son communiqué en implorant la Ville de Besançon d’ "abandonner ce projet d'un autre temps" et annonce qu’elle reste "plus que jamais déterminées à préserver les Vaîtes de toute artificialisation".