Trois mois après un avis favorable de la Haute autorité de santé (HAS), le gouvernement valide l'extension des "compétences vaccinales" pour ces trois professions, qui ont fait leurs preuves durant l'épidémie de Covid-19.
Cette décision bénéficie en premier lieu aux infirmiers, désormais "habilités à administrer, sans prescription médicale préalable" les vaccins contre quinze maladies: grippe, rage, diphtérie, tétanos, poliomyélite, coqueluche, papillomavirus humains, pneumocoque, hépatites (A et B), méningocoques (A, B, C, Y et W).
- Les soignants pourront réaliser ces injections sur toutes les personnes "âgées de 16 ans et plus pour lesquelles ces vaccinations sont recommandées".
"C'est un premier pas vers plus d'autonomie pour la profession et, pour nos concitoyens, la garantie d'un accès renforcé à la prévention", s'est félicité le président de l'Ordre des infirmiers, Patrick Chamboredon, dans un message transmis à l'AFP.
Les pharmaciens sont eux aussi "autorisés à administrer" la même liste de vaccins à la même population de 16 ans et plus, mais toujours sur présentation d'une ordonnance médicale.
"Pour pouvoir les prescrire, nous attendons un avis de l'agence du médicament", récemment saisie par le ministre de la Santé Olivier Véran, a expliqué à l'AFP Philippe Besset, président de la FSPF - principal syndicat de la profession.
Ce feu vert est espéré d'ici à l'automne, sachant que les pharmaciens ont négocié récemment des honoraires de 7,50 à 9,60 euros par vaccin injecté, qui seront remboursés par la Sécurité sociale à compter d'octobre.
Par ailleurs, l'éventail des vaccins que les sages-femmes peuvent "prescrire et pratiquer" chez les femmes enceintes, les nouveau-nés et les "personnes qui vivent régulièrement dans leur entourage" est aligné sur les mêmes pathologies.
(Source AFP)