Masqués pour la plupart en raison de l'épidémie de Covid-19, les Gilets Jaunes de Besançon ne désarment pas. Ils étaient une trentaine ce samedi matin à partir de 10h, postés au rond-point de Chalezeule dans l'est bisontin, comme pour rappeler les grandes heures du mouvement. Sans bloquer la circulation, ils ont repris les gilets afin de rendre hommage aux "héros du quotidien" et pour soutenir le personnel de l'hôpital public.
Une centaine de gilets jaunes place de la Révolution
À partir de 14h, ils s'étaient à nouveau donné rendez-vous place de la Révolution comme ils le faisaient tous les samedis avant le confinement.
Pas de médaille mais des revalorisations
D'une petite cinquantaine au début de la manifestation, les rangs ont progressivement grossi jusqu'à une centaine. Les manifestants ont tenté tant bien que mal de se regrouper par groupe de 10 au maximum. Après un avertissement des forces de l'ordre, les manifestants se sont séparés en plusieurs dizaines autour de la place.
Sur les pancartes déployées, on pouvait lire "Non à la dictature sanitaire" "Premiers de corvée, premiers mal payés" ou encore "Rendez-vous l'ISF pour l'hôpital public…"
Les principales figures du mouvement bisontin étaient présents : Frédéric Vuillaume - portant une pancarte "Ni oubli, ni pardon"- mais aussi l'infirmier Marc Paulin et le neurochirurgien du CHRU de Besançon, le Pr Laurent Thines. Principale revendication : des propositions concrètes pour le plan d'urgence promis par Emmanuel Macron, des revalorisations salariales et des moyens humains. "Mais pas de médaille. On n'en veut pas !" estime Marc Paulin.