Depuis début 2018, le groupe FIB gère 25 franchises de l’enseigne Galeries Lafayette dont celle de Besançon. Or, ce qui alarme Ludovic Fagaut, ce sont trois sociétés holding du groupe de Michel Ohayon qui viennent d’être placées en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Bordeaux. "Il semblerait qu’une des sociétés en question serait celle exploitant l’immense centre commercial de notre ville", indique l’élu bisontin.
Pour l’heure, rien n’est encore confirmé. Cependant, Ludovic Fagaut veut prendre les devant même "si redressement judiciaire ne veut pas dire liquidation judiciaire". Selon lui, "cela doit nous mettre en alerte et nous amener à envisager tous les cas de figures en étant pro actif sur le dossier par anticipation."
Ce serait "un vrai drame"
Même si encore une fois, les informations ne sont pas encore confirmées, le président du groupe Besançon maintenant se projette dans un futur pessimiste : si les Galeries Lafayette étaient amenées à fermer, "cela constituerait un vrai drame pour notre territoire tant sur le plan humain, avec nombre de salariés se retrouvant sans emploi, que sur le plan économique avec un affaissement de l’attractivité de notre ville et de l’offre commerciale du centre-ville."
L’élu se demande également si "le cas échéant, saurons-nous attirer de grandes enseignes capables d’investir ce lieu d’exception ? La municipalité a-t-elle pris le soin d’anticiper ce départ ? Il nous faut être en alerte, comme nous le faisons à Besançon Maintenant, en suivant au plus près l’actualité économique de notre ville. Ce suivi rigoureux des dossiers nous a permis de mettre, avant tout le monde, ce sujet sur la table, sujet qui touche au plus haut point Besançon."
Pour "une cellule de veille"
Besançon maintenant demande la création d’une "cellule de veille transpartisane à des fins de propositions opérationnelles". Il invite la municipalité à « être au rendez-vous pour gérer au mieux cette situation". Pour L. Fagaut, "Notre centre-ville mérite cette cellule d’urgence au regard de ces annonces qui sonnent comme un mauvais signal pour notre attractivité. Nous serons aux côtés de notre ville et il nous faut mobiliser toutes les énergies. Nous prendrons notre part sans tergiverser."