Plus chère la vie !
La Fédération des associations générales étudiantes réalise chaque année depuis 2002 une étude sur le coût de la rentrée. Or après 10 ans d’enquête, elle dresse un constat accablant : "le coût de la rentrée a augmenté de plus de 50%, soit 33 points de plus que l’inflation générale". En parallèle, les aides sociales n'ont augmenté que de 23 %.
Restaurants universitaires, transports en commun, frais d'inscription et de santé... Tout a augmenté et la Franche-Comté n'est bien sûr pas épargnée. Pour mieux s'en rendre compte, la Fédération des Associations Etudiantes de Franche-Comté (BAF) réalise elle aussi son enquête depuis deux ans.
265 euros pour les transports en commun : c'est trop !
Bilan : Besançon possède l'un des réseaux de transports en communs les plus chers de France. "Un an après l’arrivée du tramway (qui cependant ne dessert pas le pôle étudiant de la Bouloie), la facture reste en travers de la gorge de beaucoup d’étudiants. Le prix de l’abonnement déjà bien trop élevé en 2014 (257 euros par an) a encore augmenté pour passer cette année à 265 euros." Quand les abonnements annuels des villes de Montbéliard et Belfort reviennent à 90 euros.
À quoi s'ajoute la disparition de la gratuité du parking Chamars, "privant ainsi de stationnement les nombreux étudiants du campus SLHS mais également les étudiants sages-femmes, kinésithérapeutes ainsi que tous ceux ayant un logement au centre ville", d'après la BAF.
400 euros d'inscription et de cotisations santé
Du côté des frais d'inscription, bonne surprise en revanche, pas d'augmentation. Cette année, un étudiant inscrit en licence en Franche-Comté devra débourser 184 euros ( un peu plus pour le Master et le Doctorat).
La cotisation obligatoire à la sécurité sociale (sauf pour quelques cas bien précis) se fait en même temps que l’inscription à la faculté. Le montant de cette adhésion ets de 215 euros (contre 213 l’an passé). On ajoute à cela la médecine préventive qui est automatiquement payée avec les frais d’inscription (5,10 euros), soit un total de plus de 400 euros uniquement pour pouvoir accéder à ses cours.
Bien sûr, on ne fera pas l'économie d'une complémentaire santé : une dépense supplémentaire moyenne de 237 euros, pour une gamme moyenne.
350 euros pour un logement bisontin :
parmi les moins chers de France
Le logement a aussi bénéficier d'une certaine réduction des prix grâce à la loi ALUR qui a nettement diminué les frais d’agence. Comptez en moyenne à 243 euros contre 322 euros en 2014. Plus, l’assurance du logement, "dont l’offre reste stable cette année avec une moyenne de 62 euros par an pour un logement standard de type studio/T1". Mais aussi l'équipement en électroménager (aspirateur, cafetière, micro-onde) qui revient à environ 143 euros.
À Besançon, la taille moyenne du logement est de 22 m2 et le loyer moyen de cette surface de 348,26 euros, d'après la BAF. "Un prix bien en dessous des moyennes nationales et Besançon reste encore cette année, une des villes étudiantes les moins chères de France sur le plan du logement avec Brest et Limoges".
180 euros pour manger : l'inflation du ticket RU
Et dans les assiettes alors ? Le ticket des retos U continue son ascension folle de 5 centimes par an, passant alors à 3,25 euros. "À raison d’une vingtaine de repas pris au restaurant universitaire, l’étudiant aura dépensé 65 euros en un mois."
Hormis ces repas, pour les petits déjeuners et dîners pris à domicile, le panier en supermarché revient en moyenne pour un mois à un minimum de 116,77 euros.
130 euros de loisirs, livres, téléphone et Internet
Enfin, il faut ajouter à l'addition finale : le montant mensuel de la téléphonie et de l’abonnement internet revient à 33,24 euros, les loisirs représentant une dépense d’environ 92 euros chaque mois et l'achat lié au matériel pédagogique (livres, blouse, stéthoscope...) allant jusqu’à 200 € par an.