Les écarts de richesse entre régions augmentent

Les écarts de richesse entre régions se sont accrus au cours des dernières années et cette tendance va se poursuivre cette année, selon une étude du cabinet d’analyses Asterès présentée par l’économiste Nicolas Bouzou.

Selon l'étude, si la hausse moyenne nationale du PIB a été de 1,2% entre 2000 et 2010, les régions les plus industrielles ont subi le plus les effets de la crise en raison de leur exposition à la mondialisation et à la concurrence des pays émergents. Le taux de croissance annuel de la Franche-Comté, de la Lorraine et de la Picardie a été compris ainsi de 0,2 à 0,4%, celui de la Bourgogne, de la Champagne-Ardenne, des deux Normandies, de l'Alsace de 0,5 à 0,6%.
 
Entre 2007 et 2009, certaines de ces régions ont même subi des baisses de 4% de leur PIB. «Les années 2000 ont constitué la décennie de la désindustrialisation», a estimé M. Bouzou.
 
Au contraire, l'Aquitaine, Midi-Pyrénées et le Languedoc-Roussillon ont enregistré une croissance annuelle de 1,6% à 2,4%. Elles ont bénéficié du dynamisme de certains secteurs, comme l'aéronautique, et de la bulle immobilière, avec la migration de retraités vers les régions côtières. La Corse et les régions d'outre-mer ont enregistré pour leur part une croissance comprise entre 1,9% et 2,4%, grâce à la manne publique, ajoute Asterès.
 
En 2011, si le gouvernement prévoit un taux de croissance économique de 2%, Asterès attend une «reprise molle» de quelque 1,5%, et toujours des taux de croissance différenciés entre les régions.
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