Selon l'étude, si la hausse moyenne nationale du PIB a été de 1,2% entre 2000 et 2010, les régions les plus industrielles ont subi le plus les effets de la crise en raison de leur exposition à la mondialisation et à la concurrence des pays émergents. Le taux de croissance annuel de la Franche-Comté, de la Lorraine et de la Picardie a été compris ainsi de 0,2 à 0,4%, celui de la Bourgogne, de la Champagne-Ardenne, des deux Normandies, de l'Alsace de 0,5 à 0,6%.
Entre 2007 et 2009, certaines de ces régions ont même subi des baisses de 4% de leur PIB. «Les années 2000 ont constitué la décennie de la désindustrialisation», a estimé M. Bouzou.
Au contraire, l'Aquitaine, Midi-Pyrénées et le Languedoc-Roussillon ont enregistré une croissance annuelle de 1,6% à 2,4%. Elles ont bénéficié du dynamisme de certains secteurs, comme l'aéronautique, et de la bulle immobilière, avec la migration de retraités vers les régions côtières. La Corse et les régions d'outre-mer ont enregistré pour leur part une croissance comprise entre 1,9% et 2,4%, grâce à la manne publique, ajoute Asterès.
En 2011, si le gouvernement prévoit un taux de croissance économique de 2%, Asterès attend une «reprise molle» de quelque 1,5%, et toujours des taux de croissance différenciés entre les régions.