En septembre, Emmanuel Macron avait appelé à mettre plus de moyens dans le secteur. « La pandémie a révélé l’importance du sujet de la santé mentale », avait alors déclaré le chef de l’État, au moment de l’annonce du dispositif. Le ministère a prévu une enveloppe de 50 millions d’euros pour financer le dispositif pendant l’année 2022, ce qui correspond à la prise en charge de 200.000 patients.
Sur "orientation du médecin", les patients de plus de 3 ans peuvent consulter un psychologue référencé sur le site MonPsy, et bénéficier d’un entretien d’évaluation et de sept séances de suivi par an, remboursés par l’assurance maladie.
Après la séance, le patient doit envoyer la feuille de soins à sa complémentaire santé : 60 % des frais sont pris en charge par la Sécurité sociale, et 40 % par la complémentaire santé.
Le dispositif MonPsy s’adresse aux Français souffrant de troubles dépressifs et anxieux "d’intensité légère à modérée", selon la plateforme.
Mais en cas "de risques suicidaires" ou d’apparitions de troubles "plus sévères", le ministère précise que le patient sera "orienté vers des soins plus spécialisés".
Plus de 1.300 praticiens sont candidats à une inscription sur la plateforme monpsy.sante.gouv.fr à la veille du lancement, a indiqué à la presse l’entourage du ministre de la santé Olivier Véran.
La réforme ne fait pas l’unanimité dans la profession. Une tribune publiée le 29 mars dans le quotidien Le Monde appelle au boycott du dispositif MonPsy, qualifié de "poudre aux yeux". Les signataires, plus de 2.000 selon le collectif de psychologues, considèrent entre autres que le dispositif exclut les troubles les plus graves et jugent les tarifs insuffisants (40 € la première séance, 30 € les suivantes).
Le ministère de la santé indique que le calcul des coûts a tenu compte de la durée moyenne d’une séance, estimée à "environ 40 minutes".
(Avec AFP)