Ils sont "En Marche" et s'activent ici à Besançon et dans sa périphérie à porter le projet de l'ex-ministre de l'Économie. Ils animent ou participent à des «Comités Locaux». On en compte 16 dans le Doubs, et 643 adhérents.
Chaque semaine, à l'issue de ces réunions, remontent vers les «experts» qui entourent E. Macron des fiches résumant la teneur des discussions de ces comités et aussi les propositions de mesures qui forgeront le programme électoral de leur candidat. En somme, un «producteur/consommateur» en politique qui n'est pas sans laisser penser aux cahiers de doléances de 1789 qui aboutirent à la première constituante... "De la vraie démocratie participative" disent-ils un brin moqueur à l'encontre de ces partis "dans lesquels la liberté parole n'est qu'une façade d'affichage, les décisions étant prises toujours d'en haut..."
Franck était précédemment volontiers abstentionniste, raconte-t-il, mais avoir rencontré Emmanuel Macron, à plusieurs reprises, et d'avoir échangé avec lui, l'a persuadé de s'engager "Parce qu’il est vrai, il vous écoute et vous répond quand vous lui posez une question, il ne fait pas semblant comme les autres...". Les autres apprécieront...ou pas. Franck vit non loin de Besançon. Sa mission, labourer l'espace rural pour y faire voter «Macron» à la présidentielle.
Florian, qui assume sa sympathie pour la mouvance Valls au sein du PS, est lui convaincu de la justesse de la vision économique d'Emmanuel Macron. Il attend beaucoup de sa réforme des charges sociales sur les salaires et la CSG.
Geronimo qui se définit comme plus centriste, mais de gauche, est, lui, séduit par la philosophie du projet politique global. Un projet qu'il juge "humain", ce qui ne serait pas le cas de ceux des autres candidats, comme celui de François Fillon, qualifié de "Tatcherisme ringard".
L'Europe est, bien entendu, pour eux, notre planche de salut, si nous ne voulons pas êtres "broyés entre les USA et l'Asie" disent-ils en soulignant le rôle délétère de certains politiques faisant de l'UE le bouc émissaire de leurs incompétences.
À la question de savoir si Emmanuel Macron ne serait pas un homme pressé, ils répondent, presque en choeur, "Non ! C'est plutôt un impatient". Et si certains, dans la classe politique, et chez les commentateurs, l'ont qualifié de "télé-évangéliste américain" après l'avoir entendu lors de son meeting parisien presque se casser la voix dans le feu de son discours, "C'est qu'ils ne comprennent rien à la sincérité de l'émotion, ils sont bien trop froids pour en ressentir..."
Vous l'avez compris, pour «eux», c'est lui ! Reste à savoir combien d'électeurs voteront comme «eux» le jour du scrutin présidentiel, à l'heure où le sondage Elabe-L'Opinion pour BFMTV publié ce mercredi 21 décembre 2016 place Emmanuel Macron en tête du palmarès des personnalités politiques de l'année parmi 28 sélectionnées, avec 48% d'opinions favorables, devant François Fillon (44%), Manuel Valls (24%) et Marine Le Pen (24%).