Jeudi, le gouvernement a annoncé que les Français pouvaient réserver leurs vacances en France pour cet été, ce qui a "envoyé un souffle que tout le monde attendait, même si on n'a pas encore de date pour la réouverture des campings", a résumé Nicolas Dayot, président de la Fédération de l'hôtellerie de plein air (FNHPA), lors d'un point presse.
Selon lui, le camping "plus que tout autre mode d'hébergement, peut atteindre les objectifs (sanitaires) avec plus de facilité: les sites sont grands, avec plusieurs hectares, chacun est sur son emplacement à distance des autres, et les clients viennent avec leur propre véhicule".
"On a encore l'espoir de sauver la haute saison. Les campings sont prêts à rouvrir, et à offrir aux Français un bain de plein air essentiel à leur équilibre personnel et familial", a-t-il souligné.
Le secteur camping - premier mode d'hébergement en été dans l'Hexagone, avec 129 millions de nuitées l'an dernier et 69% de clients français - a soumis au gouvernement un "cadre sanitaire" dont le but est "d'assurer la distanciation et les gestes barrière", a résumé M. Dayot.
"Notre grande préoccupation était de rassurer les vacanciers sur l'accueil sécuritaire: la fréquentation des sanitaires sera limitée, leur nettoyage renforcé. Pour les lavabos communs et les urinoirs, un sur deux sera condamné", détaille le vice-président Christophe Lelièvre.
Concernant les piscines, "l'eau est chlorée, donc pas de souci avec le virus", mais les gérants de campings sont incités "à limiter le nombre de transats, voire les supprimer. La fréquentation des bassins pourra être "limitée ou filtrée, grâce à des bracelets de couleur par exemple", et du scotch sur le sol espacera la file d'attente pour les toboggans aquatiques.
De "nouvelles animations" éviteront les groupes ou le "brassage" des campeurs. L'activité des restaurants et supérettes répondra aux règles qui seront imposées par le gouvernement. Quant aux boîtes de nuit, "on ne sait pas si on pourra les exploiter", admet M. Lelièvre.
Le port du masque ne sera pas obligatoire, "sauf dans de rares lieux collectifs, par exemple si les couloirs menant aux sanitaires sont trop étroits", précise Christophe Lelièvre.
(AFP)