Une vingtaine de distributeurs (DAB) ont été mis en service chez les buralistes depuis novembre, selon un communiqué commun la Confédération des buralistes et Loomis, filiale du groupe suédois Securitas spécialisée dans le transport de fonds. Les 24.000 débitants de tabac du territoire se verront ensuite proposer d'accueillir ce nouveau service, ont précisé Loomis et la Confédération.
"Le retrait d'espèces fait partie des services indispensables, que le réseau peut porter", estime Philippe Coy, président de la Confédération des buralistes, démontrant "l'utilité locale portée au quotidien" par un réseau au "maillage unique" et à la "très grande disponibilité" d'établissements ouverts "en moyenne 12 heures par jour, six jours sur sept".
Diversification
Les buralistes vont ainsi accroître la diversification entamée ces dernières années pour pallier la baisse régulière des ventes de tabac, dont ils ont le monopole et qui représente encore leur principale source de revenus. Ils réalisent 40 milliards d'euros de ventes par an dont 21,8 milliards tirés des produits du tabac, sur lesquels ils perçoivent une commission de 8,1%.
Mais ces commerçants vivent aussi d'une myriade d'autres services : vente de jeux de la Française des jeux (10,7 milliards d'euros par an), prises de paris du PMU (3 milliards), bar et restaurant (1,8 milliard), vente de journaux (1 milliard), snacking (700 millions), produits du vapotage (220 millions), ou encore encaissement de taxes, gestion de comptes bancaires Nickel et de colis postaux, vente de billets SNCF... Un récent partenariat a été noué avec le distributeur Casino, leur permettant d'accueillir un rayon alimentaire.
En outre "quelque 1.700 buralistes" sont aujourd'hui "des revendeurs de produits postaux, ce qui représente 7% des points de contact de la Poste", a précisé Cazaban-Marque, directrice du pôle opérationnel de la Confédération des buralistes. Aussi, quelque 12.000 buralistes, soit un sur deux, ont encaissé 94 millions d'euros pour le compte du fisc, pour des paiements d'amendes, de factures de crèche, de cantine ou d'hôpital, depuis la mise en place de ce service en juillet 2020, avec plus de 100.000 transactions par mois.
(Avec AFP)