En l’absence du président Damien Vauthier, souffrant, c’est Olivier Vonin, le président adjoint de l’union patronale de la boulangerie du Doubs, qui s’est chargé du discours d’ouverture visant à retracer le déroulé de l’année 2024. Une année présentée comme "complexe" par monsieur Vonin notamment en raison "de la hausse des matières premières, difficulté de recrutement, concurrence accrue et bien évidemment le coût de l’énergie qui, malgré un apaisement, reste toujours un souci pour notre petite entreprise".
À l’écoute des inquiétudes de la profession, le préfet du Doubs a salué les "femmes et les hommes" évoluant au sein des 191 boulangeries artisanales du Doubs et possédant "un savoir -faire exceptionnel qui participent assurément à entretenir notre patrimoine culturel et gastronomique".
Soulignant que la boulangerie reste en France un "lieu de convivialité et de proximité" indispensable pour la "cohésion sociale", le préfet du Doubs a rappelé qu’être boulanger c’est aussi "faire partie de la première entreprise de France, l’artisanat". Dans le Doubs, sur les 13.000 entreprises artisanales, 4.500 sont dans le domaine de l’alimentation. Des chiffres qui donnent à voir "toute la place de l’artisanat dans la capacité à nourrir chaque jour les Français avec les agriculteurs".
L'apprentissage comme "levier"
Rappelant les 30 millions de galettes vendues au mois de janvier en France, Rémi Bastille a également confié avoir découvert lors de son arrivée à Besançon "la compétition entre la galette frangipane et comtoise", preuve que la boulangerie fait également "partie de notre identité et de nos territoires".
Il a également évoqué les actions de l’État, dont l’action "coeur de ville" visant à redynamiser les territoires et les centres-villes "à travers ses actions", et défendre "l’artisanat et en particulier le commerce de bouche". Face aux difficultés de recrutement mentionnées par Olivier Vonin, le préfet du Doubs a rappelé qu’il existait "un certain nombre de leviers" pour essayer de remédier à cette situation, dont l’apprentissage, l’une des "priorités très fortes du gouvernement". Rémi Bastille s’est enfin voulu rassurant, mentionnant que les économies envisagées sur l’apprentissage "concernaient d’autres métiers que les vôtres" et que les boulangers n’auraient donc "pas d’inquiétude à avoir sur la poursuite de l’effort en faveur de l’apprentissage".
La cérémonie s’est ponctuée par une dégustation des galettes confectionnées par les élèves apprentis du CFA Hilaire de Chardonnet.