Bénéficiant d’une situation privilégiée, à deux pas de l’église Saint-Georges, le bâtiment des Annonciades se composera de 25 logements haut de gamme, proches de tous les services et commerces du centre-ville. Un bien assez rare : « le centre-ville ne disposant plus de terrains constructibles », comme le souligne Fabienne Happe de la municipalité de Vesoul. Il s’inscrit d’ailleurs pleinement dans le programme de rénovation urbaine souhaité par la Ville.
Le site se distingue également par son histoire. Datant du XVIIeme siècle, il a abrité tour à tour un couvent, une maison de détention pour femmes, une fabrique de salpêtre et enfin, une belle maison bourgeoise. C’est le baron Bouvier qui en était, alors, propriétaire, qui le cédera à la Ville de Vesoul en juin 1856.
Des logements sur mesure du 2 aux 5 pièces
Plus récemment, les Annonciades abritaient une école primaire et c’est en 2007 que le promoteur immobilier SMCI Pierre et Vie, installé à Besançon, en fait l’acquisition. « Nous croyons en l’attractivité du centre historique de Vesoul », confie son dirigeant, Fabrice Jeannot, qui souhaite proposer à la vente des logements neufs pour les familles et le plus grand nombre. Le marché immobilier de Vesoul présentant surtout des biens anciens.
Tout en respectant l’architecture existante, il est prévu d’apporter un grand soin au traitement des parties communes, des halls d’entrée et de la cour intérieure avec l’intervention d’un décorateur. Un service sur-mesure est aussi proposé avec la possibilité de personnaliser son logement (porte d’entrée blindée, douche à l’italienne, dressing…)
Un incendie retarde la construction
Les logements se composeront de 2 à 5 pièces au choix, avec quelques balcons ou terrasses pour un prix moyen de 2700 € le m2. Un ascenseur desservira également l’immeuble. Bref, tout a été pensé pour le confort des futurs occupants et propriétaires qui auraient pu rapidement l’occuper. Mais un contre-temps est venu ralentir le projet.
En mai 2009, un incendie ravage le site en dévorant presque entièrement la toiture. S’ensuit un litige avec l’assureur qui refusera de prendre en charge les dégâts au motif que l’immeuble était squatté. « Le bâtiment a toujours été entretenu, nous avons signalé des débuts d’incendie et des dégradations avant l’incident de 2009 », explique Fabrice Jeannot.
La justice tranche et donne raison au promoteur qui sera finalement indemnisé par l’assureur à hauteur de 900 000 €. Le contentieux aura toutefois duré jusqu’en 2013. Depuis, des travaux de déconstruction ont été engagés sur les parties dégradées et un nouveau projet a été conçu, intégrant les murs extérieurs et une partie du cloître.
Déjà 20% d’intentions d’achat
Des fouilles archéologiques préventives ont été initiées en 2008 et vont aujourd’hui se poursuivre suite à la découverte d’informations sur l’habitat du bas moyen-âge. Elles porteront sur 15 ares (à l’emprise du parking souterrain, de l’ascenseur et des zones de circulation) soit près de la moitié du site. « C’est la première fois que nous verrons en réaliser de si importantes », note Fabrice Jeannot. La raison en revient au peu d’informations dont disposent les archéologues sur cette période en Franche-Comté.
« Il nous incombe de trouver quelqu’un pour réaliser ces fouilles », précise le dirigeant de la SMCI qui a envoyé un courrier à divers opérateurs archéologiques en décembre. La commercialisation, en sommeil suite à l’incendie, va donc pouvoir reprendre. Et même si le projet reste encore aujourd’hui tributaire de la réalisation des fouilles, 20% d’intentions d’achat ont été déjà enregistrées.