Interrogé sur les raisons de sa venue dans la capitale comtoise, Benoît Biteau évoque le contexte national : "Nous discutons la loi d’orientation agricole. Le gouvernement peine à trouver des orientations (…) nous avons décidé de faire des propositions", explique-t-il en précisant que l’agriculture est "enlisée dans une mauvaise ornière".
Pour rappel, les élections européennes se tiendront le 9 juin 2024 en France afin d’élire 81 europutés au Parlement européen. Sur ce point, l’eurodéputé ne nie pas : "J’invite les gens à regarder qui vote quoi (…) s’ils veulent que les lobbyistes s’effondrent, il faut choisir les bons députés", lance-t-il.
"Les alternatives vont sauver les agriculteurs, ils les sortir de la mauvaise ornière dans laquelle ils sont enlisés (…) La position des écologistes n’est pas contre l’agriculture. Nous sommes leurs meilleurs alliés", inique Benoît Biteau.
Les grandes propositions des écologiques sur la loi d’orientation agricole :
- Installer massivement des agriculteurs (adapter des aides à l’installation aux nouveaux profils, accompagnement sur le temps long, financer l’accès aux tests d’activité agricole)
- Faciliter la transmission des fermes (renforcer la place des organisations paysanne, développer un parcours obligatoire d’accompagnement à la transmission pour tout actif agricole…)
- Garantir des revenus dignes pour les paysans
- Former les agriculteurs de demain (renforcer le volet pratique, sensibiliser les élèves…)
- Réguler l’accès au foncier pour un partage équitable de la terre et une agriculture à taille humaine respectueuse du vivant (lutte contre l’artificialisation des terres)
- Renforcer la protection sociale agricole et les politiques de prévention santé
- Mettre des moyens face au mal-être agricole
- Accompagner la transition vers des élevages durables et respectueux du bien-être animal
- Accompagner la transition vers une alimentation durable
- Soutenir et financer massivement transition agroécologique
Ces propositions tendent à "recentraliser au niveau européen ", car les "plus grandes victimes sont les agriculteurs", précise l’eurodéputé. "L’agriculture a besoin d’une transformation profonde de ses méthodes", ajoute Anne Vignot.