Cette revalorisation "concernerait environ 2 millions de demandeurs d'emploi indemnisés" sur quelque 2,7 millions au total, selon un communiqué de l'organisme géré paritairement par les organisations syndicales et patronales. Certains allocataires de moins de six mois ne sont pas concernés. La décision a été prise lors d'un conseil d'administration de l'Unédic, composé de représentants des salariés et des employeurs, et a été votée "à la majorité des suffrages exprimés", ajoute l'organisme.
L'Unédic fait valoir qu'elle "tient compte à la fois du contexte économique et de l'équilibre financier du régime d'assurance chômage" et rappelle que cette revalorisation "intervient après deux autres en 2023 (+1,9% au 1er avril, puis +1,9% au 1er juillet)". En moyenne, la revalorisation annuelle a été de 1,68% au cours des cinq dernières années. "Pour 2024, le montant de la revalorisation s'élèverait à 150 millions d'euros pour le régime d'assurance chômage et, pour 2025, à 210 millions d'euros", précise-t-elle dans son communiqué.
- Un allocataire n'ayant pas travaillé dans le mois et bénéficiant de l'allocation minimale passera ainsi de 979,29 euros bruts à 991,07 euros bruts, détaille l'Unédic.
La CFDT précise dans un communiqué que "le patronat a fait une première proposition de revalorisation à hauteur de 1% et n'a accordé que 1,2% après une suspension de séance".
La CFDT, qui plaidait pour une augmentation de 2,5% au vu de l'inflation persistante, "a été contrainte de s'abstenir, ainsi que les autres organisations syndicales, afin qu'une décision de revalorisation des allocations puisse être appliquée", poursuit le premier syndicat. "Une opposition aurait conduit à une absence de décision qui aurait pénalisé les demandeurs d'emploi". La CFDT "regrette avec amertume la décision patronale d'une revalorisation trop faible des allocations chômage".
La CGT a dénoncé "l'extrême faiblesse de cette revalorisation". "Quand toutes les organisations syndicales ont exigé de tenir compte de l´inflation, le patronat a bloqué sa position à une augmentation de 1,2%", affirme ce syndicat.
"À quelques jours des législatives, le gouvernement comme le patronat continuent de cibler les allocataires de l'assurance chômage", dénonce le syndicat, rappelant que le gouvernement s´apprête à publier le décret mettant en oeuvre la nouvelle réforme controversée de l'assurance chômage à compter du 1er décembre.
La CGT dénonce des positions "d'une gravité sans nom" et une "obstination criminelle du patronat et du gouvernement" alors que "l'extrême droite prospère sur la désespérance sociale".
(Source AFP)