"Nous avons invité M. Le Directeur Interdépartemental de la Police Nationale à venir échanger avec nous sur les derniers chiffres de la délinquance (…) Avant ce débat, plusieurs de mes collègues ont remarqué que M. Le Directeur était venu armé et lui ont proposé, poliment, comme le veut la coutume républicaine, de s’en séparer le temps du débat. La séquence vidéo montrée sur les réseaux sociaux fait suite au refus de Monsieur le Directeur d’accéder à la demande de mes collègues", explique Kévin Bertagnoli.
La tradition républicaine veut que l’on entre pas armé dans une assemblée délibérante.
J’ai une grande estime pour le travail de nos Forces de l’Ordre
Mais attaché à notre héritage républicain je préférerais toujours que celles-ci déposent leur arme en entrant dans l’Assemblée. https://t.co/6BVrUIyaUi— Kévin Bertagnoli (@BertagnoliK) April 10, 2024
"Je suis un policier de la République et je suis armé par la République"
"Je suis un policier de la République et je suis armé par la République. Le 19 mars 2002, lors du Conseil municipal de Nanterre, un individu est entré et a tué huit conseillers municipaux et qui en a blessé 19. Peut-être que s’il y avait eu un policier armé, ça ne serait pas arrivé", a souligné Yves Cellier, directeur interdépartemental de la police nationale.
L’altercation a ensuite pris de l’ampleur en étant relayé sur les réseaux sociaux, notamment par la publication de Laurent Croizier, conseiller municipale et député du Doubs.
??« Je regrette que vous soyez présent en arme dans une assemblée républicaine »
Ces propos d’un adjoint de #Besançon au directeur de la Police nationale révèlent le peu de respect et la défiance de ces élus NUPES à l’égard de la Police.Réponse implacable du dir. de la PN ?? pic.twitter.com/pTa9ZdXb59
— Laurent Croizier (@CroizierLaurent) April 9, 2024
Ce à quoi l’élu a souhaité répondre dans un communiqué samedi : "Dans nos démocraties modernes, on ne se fait pas justice soi-même et seuls les fonctionnaires de police, gendarmes, militaires ont le droit de recourir à la force légitime pour protéger notre sécurité. Je ne peux que regretter que, en 2024, nous ne puissions pas, élus, citoyens, journalistes, débattre sereinement du travail, de l’organisation et de l’armement de nos fonctionnaires de police comme de tout autre service public".
L’élu a indiqué avoir porté plainte auprès du procureur de la République.
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