Accusé d’avoir "fait le jeu des extrêmes" par Benoît Vuillemin, Daniel Roy a, à son tour répondu au "représentant battu de l’ancienne majorité macroniste". Le maire adjoint de la commune de Malbrans a réaffirmé le besoin pour "la droite républicaine" d’être "représentée sur cette circonscription où elle a une histoire". Et malgré les 7,5% obtenu lors du premier tour, Daniel Roy s’est dit "fier, avec mon suppléant, du score obtenu dans un contexte difficile. Il démontre que nous ne sommes pas en voie d’effacement".
Quant aux propos tenus par Benoît Vuillemin à son encontre dans un communiqué du 2 juillet et envers les autres membres régionaux du parti Les Républicains, ils reflètent "le désarroi d’un résultat qui n’est pas à la hauteur de ses ambitions mais dont il est seul comptable", a commenté Daniel Roy. "Candidat du respect, du bon sens et de la fidélité à des valeurs, je condamne les excès auxquels il cède. Insultant et méprisant, il démontre qu’il n’était pas digne de la fonction à laquelle il prétendait", a-t-il ajouté dans son communiqué.
Rappelant qu’un "choix engageant l’avenir de notre pays" est sur le point de se décider, Daniel Roy appelle au "besoin de calme et de sang-froid" et non pas "d’exacerber les tensions politiques au prétexte de frustration personnelle". Raison pour lesquelles, il invite les électeurs de la deuxième circonscription à "trancher, en conscience, pour le 2ème tour" et s’abstient de donner une quelconque consigne de vote méprisée selon lui des concitoyens. "Un candidat n’est pas propriétaire des voix de ses électeurs. Je ne donne donc aucune consigne de vote", a-t-il conclu.
1 Commentaire
Un commentaire
Je me fends d’un petit message pour dire toute mon indignation devant les déclarations de Daniel Roy rapportées ce matin même par l’Est Républicain.
Mais d’abord, je me présente. Je suis un électeur de gauche depuis toujours, par conviction, un électeur qui n’a cependant jamais voté pour un candidat satisfaisant, même à gauche. C’est le jeu, je l’accepte, car il me semble que faire usage de l’outil n’est pas quelque chose de totalement inutile. Ainsi, lors des présidentielles de 2002, j’ai été amené à voter pour Jacques Chirac, ou plutôt contre Le Pen. De même, en 2017 et 2022, j’ai donné ma voix à Emmanuel Macron, et cela pour les même raisons : contrer le Front National. A chaque fois, je l’ai fait avec le cœur au bord des lèvres, mais avec le sentiment du devoir, si je puis dire. J’avais la nausée, mais je l’ai fait quand même. Pour moi, LR n’est pas (encore) le RN !
Mais quel n’est pas mon étonnement, pour ne pas dire mon effarement, quand j’entends des candidats LR déclarer qu’ils n’appelaient pas à voter à gauche contre le RN. Pire, certains, sans aucun discernement, n’hésite pas à dire que c’est la même chose. C’est le cas de Daniel Roy ! De tels propos sont grossiers, sans nuance, criminels, irresponsables. Beaucoup d’électeurs de gauche ont comme moi voté pour un candidat dont les idées leur étaient pourtant insupportables, mais je constate que les Républicains ne sont pas capables d’une telle abnégation. Aucun renvoi d’ascenseur, rien ! De quelle pureté illusoire vous réclamez vous donc ? Ou bien alors partagez-vous les idées du RN sans oser l’avouer ? Est-ce vos egos devenus trop encombrants qui vous font parler et penser de la sorte ? Une telle attitude est proprement lamentable.
Je n’aime pas Mélenchon, et plusieurs figure de LFI, mais je ne pense absolument pas qu’il s’agisse d’un courant antisémite. Certes, ils n’ont pas condamné le Hamas, refusant de la qualifier de mouvement terroriste, mais à ma connaissance, aucun d’eux n’a jamais tenu de propos antisémite; contrairement à bon nombre de candidat RN. L’acharnement envers LFI relève de je ne sais quelle manœuvre. Je ne suis pas complotiste, mais je sais le pouvoir des médias en France. A ce sujet, il me semble que René Coty s’inquiétait déjà en son temps de voir les médias concentrés entre les mains moins de 200 familles. Où en sommes-nous aujourd’hui ? La précision a son importance au cas où l’on essayerait de me taxer de complotiste… Tout cela pour dire que je ne marche pas dans la combine consistant à aboyer avec les loups et faire de LFI l’équivalent du RN. NON, LFI n’est pas le RN !
Pour mémoire, je me permets de vous rappeler qu’au lendemain de la Deuxième Guerre Mondiale, le CNR, majoritairement communiste, a rédigé puis appliqué un programme qui prévoyait, outre le châtiment des traitres, des mesures politiques, comme le rétablissement de la démocratie, du suffrage universel et de la liberté de la presse, mais également des mesures sociales, dont un rajustement important des salaires, le rétablissement d’un syndicalisme indépendant et des délégués d’atelier et « un plan complet de sécurité sociale, visant à assurer à tous les citoyens des moyens d’existence, dans tous les cas où ils sont incapables de se le procurer par le travail, avec gestion appartenant aux représentants des intéressés et de l’État ». Est-ce là la même chose qu’un programme d’extrême droite ? Pensez-vous réellement, comme Daniel Roy et tant d’autres, qu’il s’agisse de “la même chose” ? Si tel est le cas, alors il vous faut impérativement changer de nom car vous déshonorez la République avec de telles pensées. Changer de nom ou alors, comme Eric Ciotti, rallier les rangs de l’extrême droite, ce qui vous offrirait enfin l’occasion de vous regarder dans la glace sans avoir à mentir à vos électeurs. C’est une honte, j’ai honte de mon pays, j’ai honte, profondément. Mais au moins, je sais pourquoi, plus clairement que jamais, je n’ai jamais été de droite !