Benoît Vuillemin avait obtenu 26,79 % des voix dans la 2e circonscription du Doubs dimanche dernier, pour se retrouver en troisième position d'une triangulaire face à Dominique Voynet (NFP - 34,16%) et Éric Fusis (RN - 30,12%).
C’est dans ”un contexte périlleux” et ”prenant acte des résultats du premier tour et face au risque d’avoir une majorité absolue de députés d’extrême droite à l’Assemblée nationale” que Benoît Vuillemin a pris la décision de retirer sa candidature. Il en appelle à ”la responsabilité des électeurs du camp républicain. Empêché par de sombres manœuvres locales, je suis désolé de ne pas pouvoir vous offrir l’alternative républicaine que vous méritez", écrit-il.
"Le ridicule de leur demande de retrait de ma candidature au profit de leur candidat Daniel Roy"
Dans son communiqué, Benoît Vuillemin remercie les électrices et les électeurs qui lui ont permis d’arriver jusqu’au deuxième tour des élections législatives anticipées. Toutefois, il dit ”regretter que l’attitude irresponsable et indigne de Messieurs Fagaut et Grosperrin ait entraîné une dispersion des voix du camp républicain, pourtant majoritaire dans notre circonscription. Le ridicule de leur demande de retrait de ma candidature au profit de leur candidat Daniel Roy, qui atteint tout juste 7,52%, ainsi que leur jusqu’au-boutisme partisan nous ont empêchés d’être en tête au premier tour et ont fait le jeu des extrêmes. En ce sens, ils ont servi les extrêmes et en portent une très lourde responsabilité.”
De la même manière, Benoît Vuillemin dit regretter que Daniel Roy ”n’ait pas pris ses responsabilités et qu’il ait disparu au lendemain du premier tour ; pour, au final, annoncer officiellement hier, par un simple appel téléphonique à un tiers, qu’il ne me soutiendrait pas pour le second tour.”
Des centaines de messages et de menaces
Par ailleurs, il affirme avoir demandé de clarifier à Dominique Voynet ”ses relations avec l’extrême gauche (LFI et NPA) et leurs alliés aux propos antisémites. En dépit de sa responsabilité de rassembler largement au second tour, elle est restée sur un certain mépris de notre territoire et surtout de mes électeurs en ne prenant même pas la peine d’échanger avec moi."
Le candidat sortant affirme avoir reçu "des centaines de messages, commentaires et menaces diffusés sur mes réseaux sociaux ces derniers jours" dont nous avons reçu une copie. "Un harcèlement inadmissible fruit de ses alliés extrémistes et dangereux. À droite comme à gauche, de nombreux élus compromis devront assumer", conclut Benoît Vuillemin.