Côte d'Or
- La Côte-d'Or, largement acquise à Macron, est connue pour les ralliements au président de figures du socialisme, comme le sénateur François Patriat ou le maire de Dijon François Rebsamen, encore au PS mais qui a appelé à voter Macron dès le premier tour de la présidentielle.
- En 2017, la majorité présentielle avait remporté quatre des cinq circonscriptions (la première, la troisième, la quatrième et la cinquième), alors que LR remportait la deuxième.
Saône-et-Loire : Ensemble confirme son assise, la seule élue de gauche résiste
Comme attendu, la Saône-et-Loire reste terre macroniste en gardant trois des cinq sièges du département acquis par la majorité présidentielle en 2017 alors que la dernière députée PS de Bourgogne-Franche-Comté a été reconduite sous l'étiquette Nupes.
Comme au premier tour, le député sortant Benjamin Dirx, siégeant dans la majorité municipale du maire LR de Mâcon Jean-Patrick Courtois, qui lui a accordé son soutien, a devancé nettement le candidat Nupes Patrick Monin 57,25% contre 42,75%.
Dimanche dernier, M. Dirx virait déjà en tête (36%) contre 27,5% pour M. Monin.
Prime au sortant également dans la 3e (Le Creusot): Rémy Rebeyrotte bat la RN Sandrine Baroin avec 53,72% des suffrages contre 46,28% pour son adversaire.
Arrivé en tête de seulement 44 voix au premier tour dans la 5e circonscription (23,7% contre 23,6%), le directeur adjoint du cabinet du ministre de l'Economie Bruno Le Maire, Louis Margueritte, s'est imposé plus confortablement devant le candidat Nupes Eric Riboulet avec 52,66% des voix contre 47,34%. Le sortant LREM Raphaël Gauvain ne se représentait pas.
Dans la 4e circonscription (Bresse), qui fut provisoirement celle de l'ancien ministre de l'Intérieur PS Pierre Joxe, la députée PS sortante CécileUntermaier, 70 ans, rempile pour un troisième mandat en confirmant son avance sur la candidate RN Valérie Deloge avec 56,30% des voix contre 43,70%. Au 1er tour, elle avait été en tête avec 33,9% contre 25,1%.
Sans surprise, dans la 2e circonscription, qui couvre la région rurale du Charolais, la députée sortante LR Josiane Corneloup, seule de son parti dans le département, est loin devant la candidate Nupes Céline Vinauger (PCF) (66,65% contre 33,35%).
Nièvre: la majorité présidentielle garde ses deux sièges face au RN
La majorité présidentielle a réussi à conserver ses deux sièges de députés dans la Nièvre, malgré la percée constante de l'extrême droite dans ce département rural.
Dans la deuxième circonscription, l'une des rares ayant donné lieu à une triangulaire au second tour, le sortant Patrice Perrot l'a emporté de justesse avec 36,59% des voix - soit une avance de seulement 105 voix- contre 36,34% à son adversaire d'extrême droite Julien Guibert, arrivé en tête au premier tour.
La candidate de la Nupes Marie Anne Guillemain (LFI) a obtenu 27,07% des suffrages. Elle avait décidé de se maintenir, au grand dam de ses alliés EELV et du PCF qui ont appelé à soutenir Ensemble.
Le PS n'avait pas de candidat, pour la première fois depuis 53 ans sur ces terres où François Mitterrand, fut, avant d'entrer à l'Élysée, conseiller général pendant 32 ans, député pendant plus de 30 ans et maire de Château-Chinon de 1959 à 1981.
Dans la première circonscription, la député sortante Perrine Goulet l'a emporté avec 54,43% des voix contre 45,57% à la jeune candidate RN Pauline Vigneron, avec un taux d'abstention dans la moyenne nationale. Cette circonscription inclut Nevers, l'ancien fief de Pierre Bérégovoy.
Marine Le Pen était arrivée en tête au premier tour des présidentielles de 2017 et 2022 dans ce département rural et enclavé, que l'Insee décrit comme un territoire en déclin depuis des décennies.
Yonne : le RN conquiert deux sièges sur trois
Deux députés RN, dont le très médiatique Julien Odoul, ont été élus dimanche dans l'Yonne, en ravissant un siège l'un à la majorité présidentielle, l'autre aux Républicains dans ce département où Marine Le Pen avait fait un bon score au premier tour de la présidentielle.
Un seul des trois députés sortants de l'Yonne, André Villiers (Ensemble), une figure politique locale est reconduit à l'Assemblée nationale. Julien Odoul, 37 ans, élu régional et porte parole du RN, a battu avec 55,84% des voix la députée sortante Michèle Crouzet (44,16%, Ensemble). Il avait nettement devancé son adversaire macroniste au premier tour, en obtenant 35,17% des voix, contre 21,52%.
Le RN a aussi remporté la victoire dans la 1ère circonscription: Daniel Grenon a obtenu (51,10%) en devançant d'environ 700 voix son adversaire écologiste (48,90%) Florence Loury, investie par la NUPES. Il était pourtant arrivé derrière la candidate de la gauche unie au premier tour, avec 23,92% contre 24,25% à sa rivale écologiste qui avait créé la surprise, alors que le député LR sortant Guillaume Larrivé se faisait éliminer sèchement.
Le député sortant Ensemble André Villiers, qui fut sénateur ou encore président du conseil départemental, conserve son siège dans l'Yonne. Il a réussi à battre avec 51,33% des voix la candidate RN Audrey Lopez, qui avait viré en tête au premier tour dans la deuxième circonscription.