Lectures estivales : les coups de cœur de quatre libraires bisontins…

Plutôt thriller ? Aventures ? Fiction réaliste ? Quel livre allez-vous dévorer cet été ? Nous sommes allés à la rencontre de trois libraires bisontins afin de recueillir leurs coups de cœur…

© Hélène Loget

Les coups de coeur de Michel Jupille, libraire aux Sandales d’Empédocles

© Hélène Loget

Remarque : un rayon entier est consacré aux premières nations

Les Semeuses de Diane Wilson, Éditions Rue de l’échiquier

Michel Jupille : "Nous sommes en 1850 dans les Grandes plaines de l’Ouest américain. L’histoire est basée sur la transmission des semences sacrées pour le peuple Dakota depuis l’arrière-arrière-grand-mère jusqu’à sa petite fille. Cette dernière devra d’ailleurs se battre contre une grande entreprise de graines artificielles…."

Ni Loup ni chien de Kent Nerburn, Editions du Sonneur

Michel Jupille : "Ce livre fait partie de la plus belle porte d’entrée à la culture des premières nations. On juxtapose l’histoire indienne, telle qu’elle aurait dû être racontée, à l’histoire américaine. Il n’y a ni remords, ni haine. Nous sommes plus dans la résilience. L’histoire parle d’un vieux chef Dakota qui a 80 ans et qui va se confier à un écrivain journaliste. Il emmènera de dernier à travers les grandes plaines…"

Infos +

Les coups de coeur de Didier Pernot, patron de BD Fugue

© Hélène Loget

Whisky San d’Alcante et Fabien Rodhain, Editions Grand Angle

Didier Pernot : "Je n’ai que des bons retours de mes lecteurs. Il s’agit de l’histoire de la vie du premier distillateur de whisky au Japon au début du 20e siècle. Le personnage principal est un homme qui est promis à un brillant avenir. Son père possède une distillerie de Saké qui se transmet de génération en génération. Le jour où il est en âge de voyager, il va lui annoncer qu’il veut faire ses études en Écosse. Il envisage ensuite de revenir au Japon pour créer le premier whisky japonais... Quand on pense qu’un siècle plus tard, le Japon fait partie des plus grands producteurs de whisky au monde… C’est grâce à lui. Comme quoi, quand on croit à quelque chose, il faut aller jusqu’au bout. Un client m’a dit que cette BD se lisait comme un thriller, tellement la vie de Masataka Taketsuru est passionnante".

Ulysse et Cyrano d’Antoine Cristau, Editions Casterman

Didier Pernot : "Dans l’équipe de BD Fugue, nous avons tous mis cinq étoiles. Cyrano est un chef cuisinier de renom qui va tout plaquer du jour au lendemain... Il va également rencontrer Ulysse. Ce dernier est issu d’une famille noble. Il est promis à un brillant avenir et ne voit la vie que par la cuisine. Pour ses parents, ce n’est pas un métier. La rencontre des deux personnages est incroyable, c’est d’une fraîcheur… Je compare cette BD au film "Délicieux" avec Grégory Gadebois et Isabelle Carré. Si on a aimé l’ambiance du film, on ne peut qu'aimer la BD Ulysse et Cyrano"…

Infos +

Coup de coeur d’Hélène Portugal, co-gérante de Reservoir Books

© Hélène Loget

Du côté sauvage de Tiffany McDaniel, Editions Gallmeister

Hélène Portugal : "Je pense que c’est un très grand livre. Je trouve que c’est son meilleur. C’est très noir et sans appel. Cela parle des laissés-pour-compte de l’Amérique. L’histoire se passe en 1985 dans l’Ohio. On va suivre des sœurs jumelles à qui le destin réserve des choses terribles… La fiction se mélange avec un véritable cold case qui n’est toujours pas résolu. À l'époque, on avait retrouvé six corps de femmes dans la rivière. Ces dernières étaient des droguées et des prostituées et il n'y a jamais vraiment eu d’enquête... C’est très dur, mais très bien écrit. Elle réussit l’exploit à la 600e page de créer quelque chose auquel on ne s’attend pas. Elle agrémente son texte avec des dessins d’araignées ce qui crée une espèce d’angoisse".

Coup de cœur de Bruno Bachelier, co-gérant chez Reservoir Books

© Hélène Loget

L'agent Seventeen de John Brownlow, Editions Gallimard

Bruno Bachelier : "C’est un roman d’espionnage de John Brownlow. On va suivre l’agent Seventeen qui est parti chercher l’agent sixteen (soit l’agent précédent.). Il a disparu du jour au lendemain sans laisser de traces. C’est ultra rythmée, il y a une tonalité de dingue avec un petit clin d’œil à James Bond sans être dans la parodie (même si cela pourrait y faire penser). Cela se dévore d’un seul coup. La première aventure est en poche et la seconde "L’agent eighteen" est en grand format. C’est un bon polar, une grande détente pour l’été".

Infos +

Quitter la version mobile