La Haute Autorité de santé (HAS) a publié "ce jour" une recommandation "visant à étendre aux jeunes garçons la vaccination contre les papillomavirus humains", et le ministère "souhaite que cette recommandation soit intégrée dans le calendrier des vaccinations 2020 pour une mise en œuvre d’ici l’été", a-t-il annoncé dans un communiqué.
La vaccination contre les HPV était jusqu’à présent recommandée chez les jeunes filles de 11 à 14 ans révolus (avec un rattrapage jusqu’à 19 ans), les personnes qui ont un déficit de leur système immunitaire et les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes jusqu’à 26 ans.
Le seul cancer du col de l’utérus tue encore 1 100 femmes chaque année en France
La HAS avait publié à la fin d’octobre un "projet d’avis" favorable à une extension aux jeunes garçons, qui avait été soumis à une consultation publique pendant quatre semaines auprès des professionnels et associations concernés.
Dans son avis définitif, l’autorité confirme sa conclusion, estimant que "l’élargissement de la vaccination anti-HPV aux garçons permettrait, sous réserve d’une couverture vaccinale suffisante, de freiner la transmission au sein de la population générale, et ainsi de mieux protéger les garçons et les hommes quelle que soit leur orientation sexuelle, mais aussi de mieux protéger les filles et les femmes non vaccinées".
Les infections sexuellement transmissibles liées à ce virus peuvent provoquer des années plus tard des cancers chez les femmes comme chez les hommes, du col de l’utérus, du vagin, du pénis, de l’anus, voire de la gorge en cas de rapports sexuels bucco-génitaux.
Environ 1 750 nouveaux cas de cancers causés par les HPV surviennent chaque année en France chez des hommes, et 4 580 chez des femmes. Le seul cancer du col de l’utérus tue encore 1 100 femmes chaque année en France et 2 900 nouveaux cas sont diagnostiqués.
Certains pays, comme les Etats-Unis, recommandent déjà que tous les pré-adolescents soient vaccinés contre les HPV avant d’y être exposés, à l’âge de 11 ou 12 ans.
(AFP)