Le groupe automobile aux quinze marques a annoncé fin septembre une nette révision à la baisse de son objectif de marge opérationnelle, estimée désormais entre 5,5% et 7% contre "deux chiffres" auparavant pour l'année 2024. Après avoir enchaîné les trimestres record, Stellantis a pris finalement acte d'une "détérioration" globale du marché automobile et de difficultés particulières sur le marché américain, avec des stocks de véhicules trop importants.
"La stratégie d'entreprise a fait ses preuves"
Carlos Tavares a indiqué qu'il pourrait prendre sa retraite à la fin de son premier mandat en janvier 2026, mais les 15 mois de mandat qui lui restent à la tête du groupe sont "largement suffisants" pour redresser la barre, a-t-il souligné lors d'une conférence de presse à l'usine de Sochaux (Doubs). "La stratégie d'entreprise a fait ses preuves", a martelé le directeur général de Stellantis, soulignant que le nouveau SUV Peugeot 3008 produit à Sochaux avait déjà reçu 70.000 commandes et était produit à 30% en version électrique.
Par ailleurs, "ce n'est pas Stellantis qui est [en difficulté], isolé au milieu de l'industrie automobile (...), C'est Stellantis, Volkswagen, BMW, Mercedes, et ce n'est probablement pas fini", a souligné M. Tavares. Le contexte dans l'industrie est "hyper brutal", selon le dirigeant: "il est le résultat d'une réglementation et d'une ambition des constructeurs asiatiques pour ne pas dire chinois comme nous le connaissons (...) Et si vous commettez une petite faute opérationnelle, ça se voit tout de suite".
"On a remis sur pied un plan marketing"
Aux États-Unis, Stellantis a déjà "significativement amélioré" sa situation avec une part de marché en hausse en septembre sur ses marques américaines et un stock de véhicules en baisse de 50.000 unités au cours des trois derniers mois, a assuré M. Tavares. Le groupe a multiplié les promotions sur des modèles qui étaient considérés comme trop chers. "On a remis sur pied un plan marketing qui est à la fois plus traditionnel, et dans ce cas, plus efficace (...)", a expliqué M. Tavares.
(AFP)