Alors que certains s’y opposent
Rappelons que le tiers-payant dispense l'assuré de régler immédiatement le médecin. "C'est un mode de paiement qui répond à un réel besoin des patients et correspond à un modèle de société plus juste et solidaire. 90 % des pays membres de l'Union Européenne ont généralisé le tiers-payant en médecine de ville. Seuls la France, la Belgique et le Luxembourg ne l'ont actuellement pas généralisé", précise la Mutualité Française dans un communiqué (ndlr : plus de 6 personnes sur 10 en région adhérent à une mutuelle de la Mutualité Française).
S'appuyant sur un rapport de l'Inspection Générale des Affaires Sociales de 2013, la Mutualité Française insiste sur son importance. Les pays ayant adopté le tiers-payant généralisé n'ayant pas "constaté d'augmentation de leurs dépenses de santé." En France, 65% des actes des auxiliaires médicaux (pharmaciens, infirmier(e)s, kinésithérapeutes) seraient en outre déjà concernés par le tiers-payant.
Cette mesure prévue dans la loi de santé devrait aussi permettre un gain de temps. "Grâce à l'automatisation des flux, les solutions proposées seront sources de simplification des échanges et de gain de temps pour les médecins (la convention proposée aujourd'hui par la Mutualité Française permet un paiement en 4 jours ouvrés)."
Enfin, selon un sondage Odoxa publié le 13 mars 2015 dans Le Figaro, 60% des sondés souhaitent une généralisation de l'avance des frais lors des consultations.