Nacer Bouhanni (25 ans) avait lui aussi déposé plainte, vendredi 1er juillet, à la suite de cette altercation qui s'était produite dans la nuit du 25 au 26 juin, quelques heures avant l'épreuve en ligne des championnats de France de cyclisme sur route à Vesoul.
Une bagarre avait éclaté entre Nacer Bouhanni, réveillé par son voisin de chambre, Albert Kuntz, qui rentrait du mariage de son fils avec six amis. Le leader de l'équipe Cofidis a indiqué, par la voix de son avocat, Me Ahcen Aggar, avoir été "agressé par quatre personnes alcoolisées" qui faisaient du "tapage nocturne vers trois heures du matin".
Il s'est coupé la main sur environ trois centimètres en donnant un coup de poing pour se défendre, alors qu'il se trouvait "en situation de légitime défense", a précisé à l'AFP Me Aggar. "M. Kuntz a une version différente des faits et s'estime victime de violences", a indiqué le parquet d'Orléans, confirmant le dépôt de plainte d'Albert Kuntz, domicilié près d'Orléans.
Le sprinteur se serait blessé la main en "tapant dans un arbre"
Albert Kuntz, 57 ans, a indiqué que Nacer Bouhanni était venu se plaindre du bruit avant de lui donner un coup de pied dans les jambes, puis un
coup de poing au visage. Il aurait ensuite reçu un coup de pied dans la tête de la part du frère du cycliste. Selon lui, le sprinteur se serait blessé la main en "tapant dans un arbre", alors qu'il essayait de lui "donner un deuxième coup de poing".
Le lendemain, Bouhanni, considéré comme l'un des meilleurs sprinteurs mondiaux, avait pris le départ des championnats de France à Vesoul avant
d'abandonner. Cette blessure "a des conséquences assez importantes" pour le leader de la formation Cofidis : "Toute sa saison était basée sur le Tour de France. Il visait la victoire d'étape", a regretté Me Aggar.
Bouhanni avait déclaré forfait pour le Tour de France trois jours avant le départ.