"Le Smic, c'est une garantie pour nos concitoyens d'un salaire minimum", a rappelé la ministre du Travail sur BFMTV/RMC.
Interrogée sur un éventuel projet de suppression du Smic, Catherine Vautrin a répondu: "Pas du tout". "La volonté aujourd'hui, c'est de permettre à nos concitoyens de progresser. Qui n'a pas envie, dès lors qu'il travaille, de voir son revenu progresser ? Le sujet est d'aider à montrer que le travail génère du revenu", a-t-elle plaidé.
Le gouvernement souhaite "regarder quelles sont ces charges (...) qui quelque part viennent immédiatement retirer l'effet net (des) augmentations de salaire" de ceux qui sont payés au salaire minimum. Et, "de l'autre côté, pour celles et ceux qui sont juste au-dessus (du Smic), regarder si l'enveloppe annoncée hier (mardi) de 2 milliards d'euros" peut permettre "une baisse d'impôts pour cette catégorie", a poursuivi la ministre.
L'objectif affiché du gouvernement est de faire en sorte "que le travail soit effectivement un outil d'émancipation", a-t-elle encore déclaré.
Les annonces de Gabriel Attal
Le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé mardi une réforme sur les bas salaires, pour "+désmicardiser+ la France", lors de sa déclaration de politique générale devant l'Assemblée nationale, sans apporter de précisions.
Dès mardi soir, la leader de la CGT, Sophie Binet, avait fustigé les propos du Premier ministre auprès de l'AFP: "D'abord il devrait réviser ses chiffres puisqu'il a expliqué que le Smic français était supérieur aux salaires minimums de nos voisins. Le Smic français est plus faible que le salaire minimum belge, allemand ou suisse".
Gabriel Attal a également promis d'agir pour que les branches professionnelles qui continuent à rémunérer en dessous du Smic "remontent ces rémunérations", n'excluant "aucune mesure" pour parvenir à des résultats rapides.
La ministre du Travail a rappelé mercredi que "102 métiers sont concernés aujourd'hui" par des minimums en deçà du Smic, "parce que dès qu'il y a une augmentation du Smic, automatiquement ça les dépasse".
Pour corriger ces branches, Catherine Vautrin veut s'appuyer sur "une disposition européenne qui a été votée" et qui doit être transposée en 2026. La France va la transposer "cette année, c'est-à-dire au 1er janvier 2025", a-t-elle ajouté, pour permettre des contrôles des branches.
(Source AFP)