Ce décret "inquiète les professionnels de l'édition qui craignent une fragilisation du secteur et un appauvrissement de la création littéraire", a-t-il rapporté.
Le ministère de la Culture avait ouvert en janvier et février une consultation publique sur cette mesure, dont les résultats n'ont pas été rendus publics. Puis le décret a été publié au Journal officiel d'une manière qui, selon le patron du groupe Madrigall Antoine Gallimard, a "surpris" tout le secteur.
Le SNE a indiqué qu'il s'était "déclaré défavorable" lors de cette consultation, afin de ne pas "déséquilibrer une filière du livre qui vaut par sa très grande diversité".
Il "déplore que la phase d'expérimentation sur le livre ouverte par le décret ne fasse l'objet d'aucun encadrement précis et ne soit accompagnée d'aucun engagement en faveur d'une promotion accrue du livre et de la lecture à la télévision", a-t-il ajouté.
Une seule maison d'édition a diffusé un spot télévisé depuis, les éditions XO, qui revendiquent de n'avoir "cessé de militer" pour cette forme de publicité.
L'organisation des libraires, le Syndicat de la librairie française, tient la même position que celle des éditeurs. "Avec l'ensemble de la filière, nous avons toujours été fermement opposés à la publicité télévisée pour les livres. Et nous l'avons réaffirmé lors de la consultation publique", avait expliqué à l'AFP lundi son délégué général, Guillaume Husson.
(Source AFP)