Bien sûr, nous sommes tous à l'affût de sondages. Demain, leur crédibilité sera mise à l'épreuve. C'est peut-être la raison pour laquelle les sondeurs se retranchent très prudemment derrière "la marge d'erreur" et justement les derniers sondages y installent dans un mouchoir Alain Juppé, François Fillon et Nicolas Sarkozy.
Ce qui ne contredit pas l’analyse de ce maire d'une petite commune comtoise :
"De ce que j'ai entendu et compris, il s'agit dans ce premier tour, dans mon secteur, de voir virer en tête plus François Fillon qu'Alain Juppé et Nicolas Sarkozy".
Il sera bien sûr intéressant de voir qui se trouvera en "pole position" pour le second tour de cette primaire au nom de la droite et du centre, mais peut-être plus encore de scruter, ici et là, les scores de chacun des candidats.
Bien sûr, le premier enseignement sera le nombre de participants, celui-ci déterminant probablement le nom du vainqueur final. Pour beaucoup, plus la participation sera élevée moins Nicolas Sarkozy aurait de chance de l’emporter. A surveiller donc.
Mais il y aura aussi d'autres enseignements
Qui émergera au centre-ville de Besançon ? Dans la première couronne bisontine ? Qui l'emportera dans les espaces ruraux ?
Il sera aussi difficile de mesurer l'impact, l'effet des votes "trublions", ceux des militants de gauche pensant influer ainsi sur la suite du scénario électoral. Selon certains témoignages, à gauche beaucoup finalement y auraient renoncé.
Difficile aussi d'évaluer le vote "intrusif" des sympathisants d'extrême droite. Certains d’entre-deux peuvent souhaiter peser, provoquer une "droitisation" du choix, ou bien voter Jean-Frédérique Poisson.
Pour voter les électeurs auront, bien sûr, plus de facilité en milieu urbain. En revanche, sortis des villes, il leur faudra parfois se déplacer un peu plus longuement, ce qui peut en rebuter certains, même si 85 points de vote auraient été recensés dans le Doubs par exemple.
Il y a aussi l'annonce d' Emmanuel Macron, candidat officiellement déclaré cette fois à la présidentielle, la veille du troisième débat entre candidats à la primaire de la droite et du centre, à quatre jours du jour du scrutin.
Une annonce dans un timing précis qui ne doit rien au hasard,....
Certain que tous ces éléments seront scrutés à la loupe par les états majors politiques à droite comme à gauche...
Albert Ziri