Le rapporteur public, dont l'avis est généralement suivi par le tribunal, a également demandé une astreinte de 500 euros par jour de maintien dans les lieux à compter du 1er juillet. Depuis l'annonce par la mairie de Sens, en octobre, de son intention de récupérer l'usage des locaux de 1.600 mètres carrés, un bras de fer s'est engagé devant la justice administrative entre la MJC et la municipalité dirigée par Marie-Louise Fort (Les Républicains). A l'origine, la municipalité avait annoncé vouloir reprendre l'activité et les salariés. Mais elle a durci le ton et veut désormais expulser l'association, quitte à l'autoriser par la suite à partager ces même locaux avec d'autres acteurs locaux.
Me Roland Lienhardt, l'avocat de l'association, voudrait quant à lui voir reconnaître que la MJC est titulaire d'un bail commercial à titre gracieux, toujours en vigueur, qui interdit donc son expulsion. La situation s'est envenimée le 5 janvier lorsque le directeur Yannick Grimaud a surpris une équipe municipale en train de changer les serrures de la salle de spectacle. Depuis, un groupe de volontaires vient camper, chaque soir, sur la scène.
En attendant la MJC continue de fonctionner. "On aura atteint un des objectifs: finir la saison en cours" mais "on regrette toujours l'absence de dialogue", a estimé le directeur de l'établissement, Yannick Grimaud.
(Source AFP)