Jonathann Daval avait été relaxé en première instance par le tribunal correctionnel de Besançon en mai 2024 des poursuites pour dénonciation calomnieuses lancées par la famille d'Alexia. Mais Isabelle et Jean-Pierre Fouillot, les parents de la jeune femme, leur fille Stéphanie et son mari Grégory Gay, ont fait appel de cette décision "sur intérêts civils".
Ils considèrent que le comportement de Jonathann Daval leur a causé un important préjudice moral, bien que la justice n'ait pas retenu d'infraction pénale, et lui réclament comme en première instance 60.000 euros de dommages et intérêts, dont 30.000 pour M. Gay et 10.000 euros pour les trois autres parties civiles. La défense a indiqué à l'AFP qu'elle demanderait à la cour de débouter les parties civiles.
Relaxé en mai 2024 des faits de dénonciation calomnieuse
Durant l'enquête sur le meurtre d'Alexia en 2017, Jonathann Daval avait dans un premier temps admis être l'auteur du crime, avant de se rétracter en 2018 et d'accuser son beau-frère Grégory Gay d'avoir étranglé son épouse. Il avait alors accusé sa belle-famille d'avoir passé "un pacte secret pour étouffer l'affaire". Six mois plus tard, il avait finalement reconnu avoir menti et avoué à nouveau le meurtre d'Alexia.
Le tribunal correctionnel de Besançon l'a relaxé en mai 2024 des faits de dénonciation calomnieuse, estimant que les accusations qu'il avait portées à l'encontre de sa belle-famille n'étaient pas "spontanées" car, mis en examen pour meurtre, il se trouvait de fait dans une situation de contrainte. Jonathann Daval a étranglé et tué son épouse Alexia dans la nuit du 27 au 28 octobre 2017 à leur domicile de Gray-la-Ville (Haute-Saône). Le lendemain, il a transporté son corps dans un bois avant d'y mettre le feu et de donner l'alerte, soutenant que sa femme n'était pas revenue de son jogging. Le corps d'Alexia avait été retrouvé deux jours plus tard.
Pendant trois mois, l'informaticien avait montré le visage d'un veuf éploré, avant d'être confondu et interpellé en pleine vague #MeToo. Jonathann Daval a été condamné à 25 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises de Haute-Saône en novembre 2020.
(Source AFP)