Le trentenaire a obtenu six voix au premier tour, a annoncé Philippe Claudel, secrétaire général du Goncourt, au restaurant Drouant, pour "La plus secrète mémoire des hommes" (ed. Philippe Rey), roman qui s'inspire du destin maudit de l'écrivain malien Yambo Oulologuem.
"Je ressens beaucoup de joie. Tout simplement", a-t-il déclaré à la presse à son arrivée à Drouant, au coeur de Paris.
"Il n’y a pas d’âge en littérature. On peut arriver très jeune, ou à 67 ans, à 30 ans, à 70 ans et pourtant être très ancien".
D'autres voix sont allées à Sorj Chalandon pour "Enfant de salaud" (Grasset) et au Haïtien Louis-Philippe Dalembert pour "Milwaukee Blues" (Sabine Wespieser). Aucune ne s'est portée sur Christine Angot avec "Le Voyage dans l'Est" (Flammarion), qui avait remporté la semaine précédente le prix Médicis.
"Avec ce jeune auteur, on est revenu aux fondamentaux du testament du Goncourt. 31 ans, quelques livres devant lui. Espérons que le Goncourt ne lui coupera pas son désir de poursuivre", a commenté Philippe Claudel, du jury.
"Ça c'est fait au premier tour. C'est écrit de façon flamboyante. C'est un hymne à la littérature", a souligné Paule Constant, autre membre du jury.
Mohamed Mbougar Sarr succède à Hervé Le Tellier, dont le roman "L'Anomalie" avait été primé l'année dernière lors d'une cérémonie en visioconférence, en raison de la crise sanitaire liée au Covid-19.