Pourquoi ? Les dépenses et recettes de campagne de l'élection municipale de Besançon en 2020 à laquelle Jean-Philippe Allenbach était candidat, ne se trouvaient pas sur un compte bancaire de campagne, mais sur son compte bancaire personnel. "Ma banque bisontine m'ayant refusé l'ouverture d'un compte, je n'ai pas eu d'autres choix que de les passer sur mon compte privé, dont, en toute transparence, j'ai envoyé ensuite tous les extraits à la Commission nationale des comptes de campagne", explique le président du MFC.
"Une marque de « justice politique »"
Pour lui cette décision du tribunal administratif "marque une « justice politique »". Et d'ajouter : "Du simple fait de cette irrégularité administrative, me voilà condamné à 18 mois d’inéligibilité (la moitié de la peine maximale prévue), donc jusqu'en août 2022. Ce qui signifie que je ne pourrai pas me présenter, ni faire entendre la voix des régionalistes aux prochaines régionales de juin 2021, ni aux élections présidentielles de mai 2022. On n'aurait pas pu mieux s'y prendre si l'on avait voulu me bâillonner, ainsi que le Mouvement Franche-Comté, et empêcher ceux qui avaient l'intention de voter régionaliste de pouvoir le faire !"
Jean-Philippe Allenbach remarque deux choses suite à cette décision de justice :
- "Alors que ma présence dans la campagne n’avait jusque-là rien coûté aux contribuables, car totalement financée à titre privé, voilà que maintenant elle va leur coûter des frais de justice. Et ce, du fait de la saisie de la justice administrative par l'État, alors que les tribunaux sont déjà surchargés suite aux multiples recours engagés contre sa politique sanitaire."
- "Alors que le rapporteur public n'avait requis « que » 12 mois d’inéligibilité, le juge a jugé utile d'y rajouter 6 mois pour passer à 18 mois, ce qui aboutit à m’exclure non seulement des régionales, mais en plus de la présidentielle."
Le président du MFC se demande "combien de temps encore certains juges vont-ils continuer à profiter de leur pouvoir pour tenter d'éliminer de la scène politique les candidats dont les idées les dérangent ?"
Dans un communiqué du 15 mars 2021, il s'insurge une nouvelle fois de cette décision : "Compte tenu de cette scandaleuse inégalité de traitement judiciaire, ainsi que de la disproportion manifeste entre ce qui m’est reproché et la sanction qui m’est infligée, j’ai décidé de faire appel du jugement rendu par le Tribunal administratif de Besançon, avec pour conséquence juridique la suspension de la peine de 18 mois d'inégibilité qui vient de m'être infligée en première instance".